L'odeur de la garrigue
Datte: 08/02/2019,
Catégories:
fh,
extracon,
copains,
fépilée,
vacances,
noculotte,
Oral
pénétratio,
jeu,
Auteur: Nerval, Source: Revebebe
... nos affaires disséminées tout autour de la terrasse. De mon côté, je terminai vivement mes ablutions au tuyau avant d’effacer toute trace de nos ébats.
Contre le barbecue que surplombait la terrasse, il y avait un banc, et c’est là que s’installa Manu, délicatement nue, pour prendre un bain de soleil. Je vins la rejoindre.
— Corentin… commençai-je.
Ce nom la fit sursauter.
— Ne parle pas… de lui… m’interrompit-elle.
— D’accord, répondis-je presque inaudible.
Emmanuelle se rendit soudain compte que ma démarche pouvait être interprétée de deux manières. Aussi se sentit-elle obligée de rajouter :
— Et on ne parlera plus de ça aussi…
Seuls les criquets lui répondirent. Quelques minutes passèrent, le temps pour moi de remettre les éléments en place. Manu semblait très à l’aise de ce qui c’était passé. Par contre, elle commençait à s’inquiéter pour moi. Elle vint se blottir tout contre moi.
— Ne fais pas cette tête ! Cela ne t’a pas plu ?
— Plus ce que tu penses. Mais il faut que je comprenne ce qui s’est passé ici ! Et puis que je l’oublie…
— T’as pas compris ? me dit-elle d’un ton ironique. On s’est foutu à poils, on a baisé et tu m’as couverte de sperme…
Mais elle n’arriva pas à m’arracher un sourire. D’un soupir, elle se détourna.
— Emmanuelle, j’ai besoin de savoir. Pourquoi est-ce que tu as fait ça ?
— J’en avais envie, me répondit-elle un peu trop sèchement.
— Voilà des années qu’on se connaît. Nous en avons eu maintes fois l’occasion. ...
... Pourquoi aujourd’hui ? Qu’est-ce qui t’a fait envie ?
Elle réfléchit quelques secondes. Puis d’un sourire, elle me lâcha :
— L’odeur de la garrigue.
Je ne pus m’empêcher de sourire également.
— Je suis sèche, m’annonça-t-elle gaiement et elle se leva d’un mouvement pour récupérer ses vêtements sur une table.
Elle me fit la grâce de se rhabiller face à moi avant rassembler le matériel de nettoyage, sans un mot.
*****
Quelques heures plus tard, alors que l’effervescence gagnait la villa et que, sous la conduite de Lau, on rassemblait, pour se rendre à la terrasse, victuailles, boissons, bougies, crème anti-moustiques et appareils photos, Manu s’esquiva brièvement.
Son geste ne fut pas remarqué : la plupart des gens tentaient de s’esquiver et d’éviter de rejoindre l’armée en bataille, s’apprêtant à un long défilé au pas. Mais Manu ne faisait pas partie de ceux-là. Elle avait disparu après avoir vu passer une silhouette dans le salon. D’un pas résolu, elle la suivit. Arrivée dans le couloir, elle vérifia que les toilettes étaient bien inoccupées avant de monter à l’étage.
Elle aperçut la silhouette au fond du couloir, faillit l’appeler mais se retint vivement. Elle rejoignit la pièce où cette dernière était rentrée et frappa timidement à la porte.
— Léa ?
— Entre, Emma !
Manu entra, ne pouvant s’empêcher de jeter un coup d’œil suspicieux dans le couloir. Léa était seule, à la vision de Manu, elle s’assit en tailleur sur le lit. Emmanuelle verrouilla ...