La Révélation de Sophie (6)
Datte: 05/02/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: blueyes, Source: Xstory
... escalier en colimaçon monte vers le premier étage. Parallèlement et en pente plus douce, une rampe permet également d’accéder au niveau supérieur. Phil ne tarde pas à découvrir la raison de cet aménagement. Il pénètre dans un salle immense, éclairée par la lumière qui filtre à travers de larges bais vitrées. Une vingtaine d’hommes assis sur des fauteuils roulants dessinent, sur deux rangs, un large arc de cercle autour d’un espace central. La scène ainsi délimitée a pour unique décors un vaste lit à baldaquin, posé exactement en plein milieu de l’espace de représentation. Les deux hommes noirs guident Phil de l’autre côté, où une chaise l’attend. Il se retrouve donc, séparé par le lit, en face, à une dizaine de mètres des individus en fauteuil roulant. Une fois assis, il a tout loisir d’observer les lieux en détail. A l’exception du lit, la pièce aux murs blancs est entièrement vide. Non ! Un frisson parcourt son échine. Il vient de remarquer une paire de chaines qui pendent, à hauteur d’homme, à quelques pas à peine du lit. Il lève les yeux et identifie aisément, à huit mètres du sol, la poutre traversante à laquelle elles sont fixées. Un système de poulie en commande le maniement. A leur extrémité des bracelets en cuir ; Phil n’a aucun doute sur la fonction de ces chaines. Il est plus indécis sur l’usage de l’immense voile blanche qui se déploie sur sa gauche. La hauteur de l’installation laisse à penser qu’il pourrait s’agir d’un écran géant. Et en effet, au bout de ...
... quelques minutes, une image s’incruste sur la toile. Il reconnait, en plan fixe, le couloir du rez-de-chaussée. Il n’avait pourtant pas remarqué de caméra. Bien plus intriguant encore : les vingt-deux (il a eu le temps de les dénombrer) hommes en fauteuil roulant. Des paralytiques ? Ils portent tous la même blouse blanche. Le plus jeune doit avoir une vingtaine d’années, le plus ancien la cinquantaine. Aucune explication rationnelle à cette présence incongrue. Les handicapés parlent entre eux, à voix trop basse pour que Phil puisse saisir la moindre conversation. Une dizaine de minutes s’écoulent encore et puis, comme au théâtre quand la pièce commence, le brouhaha s’estompe. Des stores s’abaissent devant les fenêtres. En réponse à l’opacité grandissante, l’espace central s’éclaire. Phil cherche en vain la nouvelle source de lumière. Artificielle à n’en pas douter. Mais il ne voit aucune lampe, aucun projecteur. Ce lieu est décidément très déconcertant. Il a l’impression étrange que, sans s’en rendre compte, il a franchi une frontière invisible et pénétré dans une autre dimension du temps et de l’espace. Le même monde mais avec d’autres possibles.
Dans un silence d’église, tous les regards se tournent vers l’écran. Phil est tellement médusé qu’il lui faut quelques secondes avant de décrypter ce qu’il voit. Ce n’est pas une Sophie mal fagotée, gauche et indécise, qui emprunte lentement le couloir du rez-de-chaussée mais une splendeur érotique moulée, en guise de seconde peau, ...