La sellette de Tannhäuser
Datte: 01/02/2019,
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religion,
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Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
historique,
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Auteur: Catherine, Source: Revebebe
... moment déjà.
— Ah, Jean-Luc, enfin vous voilà ! Ils vont bien là haut ? Ils prient ?
— En tout cas, quand je suis arrivé, ils étaient à genoux…
Pour Axel tout du moins, c’était la stricte vérité.
— Que Dieu les garde… Vous m’avez apporté votre machine ?
— Oui, mais je dois tout d’abord vous mettre en garde sur ce que vous allez découvrir…
De fait, toute personne qui a déjà parcouru un livre saint sait à quel point il est difficile de faire concorder ce qui s’y trouve avec ce que le monde et la science nous apprennent chaque jour. Pour celui qui est athée, c’est facile, toutes ces contradictions entre ce qui est écrit et la réalité sont bel et bien la preuve que Dieu n’existe pas, point.
Pour le croyant, quelle que soit sa confession, le problème est un peu plus compliqué. Soit, pour justifier à n’importe quel prix ce qui est écrit, il s’entête, quitte à être ridicule, à trouver des explications fumeuses, comme prétendre que ce sont les pèlerins de Compostelle qui, ayant perdu leurs coquilles Saint-Jacques, sont à l’origine de ces millions de tonnes de fossiles de coquillages que l’on trouve jusque sur les plus hautes montagnes, ou alors…
Ou alors, il lui faut admettre que le texte n’a hélas pas été écrit par Dieu ou par son prophète lui-même, ce qui serait plus simple, mais par une foule de gens qui, même si l’on peut espérer qu’ils aient été les plus sincères possible, ne sont d’une part que des humains, donc imparfaits et de plus quelque peu écrasés par ...
... l’ampleur de la tâche, et d’autre part chacun d’eux est un peu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours et qui, enfin, en a écrit l’histoire. Ajoutons-y les multiples auteurs, la durée d’écriture, les oublis probables, les traductions diverses et leurs erreurs inévitables, sans oublier les personnes influentes des siècles passés qui se sont sans doute permis quelques libertés avec les textes pour qu’ils servent mieux leurs intérêts…
Donc, un texte saint n’est hélas pas un livre de Dieu mais un livre d’humain qui parle de Dieu, d’où le fait qu’il n’y a rien d’irrespectueux à dire qu’il s’y trouve des erreurs, puisqu’elles ne peuvent avoir qu’une origine humaine. C’est ainsi que l’on se retrouve dans la Bible avec un soleil qui tourne autour de la Terre, ou dans le Coran avec des versets qui se contredisent gaiement, notamment sur les « gens du livre » c’est-à-dire les Juifs et les Chrétiens, tous ces gens s’étant étripés joyeusement au fil des siècles, pour des raisons souvent plus politiques qu’idéologiques même s’ils n’en savaient rien – et cela continue, hélas –, le tout en reconnaissant de nombreux prophètes communs, dont un certain Abraham qui figure tout simplement dans toutes les religions. Et entre nous, si l’on croit en un Dieu, créateur de toute chose, créateur « du ciel et de la terre », s’imaginer qu’un tel être puisse tenir en entier dans un seul livre, si ce n’est pas en soi blasphématoire…
Mais en attendant, faire admettre ...