1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 01/02/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu, Auteur: Catherine, Source: Revebebe

    ... d’un éventuel mariage avec Pétra, même si cela me semblait quelque peu précipité. Là encore, l’on n’est pas vieux sans âge, et l’expérience m’avait depuis longtemps appris à ne pas mélanger le cœur et le cul.
    
    Non, mon souci venait de ce que je n’avais jamais vraiment envisagé de finir ma vie ici, même si je n’avais pas le moindre début de commencement d’idée de la manière dont j’allais m’y prendre pour retourner à notre époque. La logique aurait voulu que peut-être la sellette de Tannhäuser fonctionne dans l’autre sens, simplement en se rasseyant dessus. Seulement, voilà, cette sellette de malheur était absolument introuvable. Inutile de préciser que j’avais retourné dès le lendemain de mon arrivée la taverne de fond en comble, sans réussir à remettre la main dessus. Et tous ceux qui étaient présents ce jour-là n’avaient rien vu de cette sellette, ou n’étaient pas en état de voir quoi que ce soit, parce qu’ils étaient complètement torchés ou assommés par les coups, voire les deux à la fois.
    
    Dans tous les cas, je ne savais déjà pas comment j’allais repartir, et si je devais repartir, histoire d’amour ou histoire de cul, il était hors de question que je n’emmène pas Pétra avec moi, qu’elle soit devenue entre temps officiellement mon épouse ou pas. En attendant, je bottai en touche.
    
    — J’en prends bonne note, monsieur le curé. Comptez sur moi. En attendant, on ne pourrait pas donner un petit coup de pouce au destin pour que tous ces gens se rencontrent, comment dire, un ...
    ... peu plus intimement ?
    — Si vous appelez « intimement » se connaître un peu mieux avant de passer à l’église, je n’y vois pas d’objection.
    
    Quelques jours après mon arrivée, je m’étais résolu à mettre ma montre et mon portable à l’heure du cadran solaire de l’église, et à la date que le prêtre m’avait indiquée comme la bonne.
    
    — Votre église est dédiée à Saint Thomas, je crois ?
    — En effet…
    — Eh bien ! la Saint Thomas, c’est dans quelques jours. Lors de la messe, vous pourriez peut-être inviter tous ceux qui voudront venir à un petit banquet qui se tiendra le soir de la fête de votre patron. Hans joue très bien du pipeau, je l’ai déjà entendu. Il pourrait peut-être même nous faire danser un peu…
    
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    Le banquet avait réuni tout le village sans exception, ainsi que tous les hommes du camp. Tout cela était bon enfant, les quelques villageoises célibataires étaient sur le point de ne plus l’être, quelques histoires un peu grivoises avaient été échangées, et Hans, comme prévu, faisait danser l’assistance au son de non pas « son », mais « ses » pipeaux. M’appuyant sur le fait que, désormais, tout le monde me connaissait et ne cherchait même plus à savoir d’où je sortais mes tours, j’en avais profité pour lui faire écouter via mon téléphone quelques mp3 enregistrés dessus, qu’il s’efforçait, avec pas mal de talent d’ailleurs, de retranscrire au pipeau. Du coup, cela avait un côté presque comique de voir, à la lueur des torches, une assistance danser, en plein ...
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