1. La sellette de Tannhäuser


    Datte: 01/02/2019, Catégories: f, fh, ff, ffh, fffh, fbi, hplusag, frousses, religion, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, historique, délire, fantastiqu, Auteur: Catherine, Source: Revebebe

    ... était le fils du forgeron, la femme sur qui j’avais pratiqué une césarienne était celle du boulanger, et il y en avait eu d’autres : le tisserand était venu me voir pour une vilaine fracture, le fourreur pour une dent qui le faisait horriblement souffrir…
    
    En remerciement, j’avais eu tout ce que j’avais demandé et dont ils disposaient. Bref, je ne manquais de rien, ou presque.
    
    Par contre, des parents en pleurs étaient venus avec un enfant qui ne devait pas avoir un an, mais lorsque je l’avais examiné, c’était déjà trop tard, le petit corps était déjà sans vie.
    
    — L’Éternel a donné, l’Éternel a repris, béni soit son Nom…
    
    Ils m’énervaient, avec leurs sermons ! Il avait bon dos, l’Éternel !
    
    Essayant de reprendre mon calme et malgré la douleur des parents, je les interrogeais avec l’aide du prêtre. Ce qui était arrivé à leur fils était hélas assez courant, tout allait bien jusqu’au moment où sa mère avait arrêté de l’allaiter et qu’ils avaient commencé à le nourrir comme on le fait classiquement, avec des bouillies, des fruits et des légumes frais. Et là, il s’était mis à avoir une diarrhée terrible qui l’avait finalement emporté.
    
    En y réfléchissant, de nombreux enfants en bas âge avaient ici le ventre gonflé et semblaient avoir mal, mais j’avais mis ça sur le compte de la malnutrition. Funeste erreur…
    
    J’avais discuté avec le prêtre, lui demandant si je pouvais profiter de ce que la messe réunissait l’ensemble du village pour pouvoir parler aux habitants. Sa ...
    ... réponse m’avait étonné.
    
    — Bah ! Tout le monde vous connaît maintenant, et sait ce que vous faites. Moi, de mon côté, je suis mal noté par l’évêque qui me trouve trop laxiste avec mes ouailles. Alors, au point où j’en suis…
    
    À la fin de la messe, ce fut à mon tour de monter en chaire. Mes recommandations étaient simples : faire bouillir l’eau que l’on faisait boire aux jeunes enfants, faire cuire les fruits et légumes avant de les leur donner, et ramasser – sans les toucher – les carcasses d’animaux qui pourrissaient dans les rues pour les enterrer le plus loin possible des habitations ainsi que des points d’eau.
    
    Par ailleurs, je profitais de ce que le savon que j’avais péniblement réussi à fabriquer dans les premiers jours où j’étais arrivé – l’on m’avait d’ailleurs regardé bizarrement quand ils m’avaient vu brûler les algues que j’étais allé ramasser péniblement sur la plage, mais je n’allais pas sortir la soude de ma poche – était enfin devenu utilisable pour, à la fin de l’office, le distribuer tout en expliquant la façon dont il fallait s’en servir.
    
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    C’est quelques jours plus tard que Pétra entra dans ma vie.
    
    C’était une fille de là-bas, mariée très tôt comme on le faisait à cette époque et veuve presque aussi vite, qui n’avait pas eu d’enfant de son défunt mari, et qui vivait seule depuis. J’avais fait sa connaissance, comme d’ailleurs celle de la quasi-totalité de la petite population du village, lors des petits services, surtout médicaux, ...
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