Le sommeil des ours
Datte: 29/01/2019,
Catégories:
fff,
frousses,
Collègues / Travail
bain,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
init,
Auteur: Nymphea, Source: Revebebe
Elles ne m’avaient pas abandonnée à l’aéroport. J’eus un soupir de soulagement en repérant le phare de la chevelure de Léna au milieu du torrent de têtes qui s’éloignaient du portique des douanes. Au moins je n’étais pas seule et perdue à Montréal, c’était un bon point. Pour le reste du programme, j’avais encore mes doutes. Quand Léna, une collègue que je connaissais à peine, m’avait proposé de partir randonner au Canada, ma première réaction avait été un « non » franc et direct. Ma dernière expérience du camping datait de presque dix ans, et s’était limitée à quelques jours de farniente à distance de marche de la civilisation et de sa principale bénédiction, la douche chaude. Elle, elle ne me proposait rien de moins que deux semaines de marche intensive avec logement sous la tente en plein cœur des forêts sauvages canadiennes. Au milieu des ours. Adieu, veaux, vaches, cochons, électricité ! Je n’étais pas certaine d’être à la hauteur, ni physiquement ni moralement.
Mais Léna ne s’était pas laissé démonter par mon refus. Une de ses amies s’était décommandée, elle avait besoin d’une remplaçante et elle n’était vraiment pas prête à faire une croix sur ses vacances annuelles. Elle avait su trouver les mots pour me convaincre. Je n’étais pas très aventureuse, mais la perspective de m’envoler, même pour quelques jours, loin des files d’attente et des tunnels infinis du métro parisien était suffisante pour me faire réfléchir. Elle n’avait eu qu’à m’inonder de photos de leurs ...
... excursions précédentes jusqu’à ce que je demande grâce. Et que j’achète mes billets d’avion.
Et à présent, j’étais là, avec mon énorme sac à dos, dans l’aéroport de Montréal. Dès que Léna m’aperçut, elle se mit à gesticuler avec enthousiasme. Le temps que je les atteigne, la marée humaine s’était retirée. Léna me serra brièvement contre son imposante poitrine, célèbre dans notre entreprise majoritairement masculine. Elle était grande, et son étreinte plaçait ladite poitrine presque sous mon nez. Les deux premiers boutons de son corsage avaient sauté et me laissaient tout le loisir de compter les taches de rousseur. Je me morigénais intérieurement, je n’étais pas là pour reluquer le décolleté, même bien rempli, de mes petites camarades. Heureusement, son amie Louise se contenta d’une bise. C’était une brunette avec une coupe garçonne, une coupe « pixie » comme disent les Anglais en référence aux lutins de leur folklore, ce qui allait parfaitement avec son sourire en coin un peu moqueur. Ses cheveux courts dégageaient joliment sa nuque brune et élégante. Le contraste avec la grande taille de Léna et sa largeur d’épaules contribuait à évoquer un esprit follet.
Louise et elle s’étaient rencontrées pendant une année de césure à Montréal, m’expliqua Léna dans la voiture qui nous emportait vers le point de départ de notre périple. Ensemble, elles avaient pris goût aux randonnées dans la nature nord-américaine, et elles se retrouvaient maintenant au moins une fois par an pour « ...