Une chance de cocu 11
Datte: 22/01/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Accent, Source: Hds
... claquant rageusement la portière du passager et montrent un bras d'honneur dans mon rétroviseur. Sont-elles meilleures que les premières?Cela fait trop de questions sans réponses. Demain je m'arrêterai au premier signe. Après si ça marche, je ferai mes bagages et je rendrai la paix de l'âme à la femme qui mérite mieux qu'un jeune coureur de jupons.
Ce matin, il bruine. Dès l'entrée de la bretelle d'autoroute une silhouette noire lève la main. C'est une femme,elle est vêrue de noir de la tête aux pieds. La chance me sourit ou la scoumoune me narguet-elle ? J'ouvre, je déchante. Du parapluie émerge une femme sans visage. Elle porte un voile, n'a que deux yeux, pas de cheveux, pas de nez, pas de bouche. L'ensemble du corps, de la tête aux pieds est couvert de noirflottant au vent. Que faire de ce masque? Je n'aurais pas dû m'arrêter. Le fantôme npir va occuper la place. Pourvu qu'elle n'aille pas trop loin. Bon puisque j'ai commencé, je lui tends la main pour la faire monter. C'est une blanche dont la main est sortie d'une manche longue et trop large le temps nécessaire pour grimper à bord.Elle salue d'un signe de tête. Elle ne parle pas !
Avec cette ombre j'en connais un qui fera tintin, qui ne grimpera ni ne sautera.
- Bonjour ! Vous allez loin ?
- La tête cachée fait oui.
- Vous ête muette?
Je serai privé du plaisir de la conversation.
Elle fait non en tournant de droite à gauche la tête sans nez, sans bouche, sans front, sans oreilles, sans cheveux. De ...
... ses manches surgissent ici un carton, là un crayon. Elle gtiffonne
- Merci. Bonjour,Naples. Extinction de voix. Merci.
Oh merde! Je suis beaucoup trop bien tombé. Naples sera mon terminus. Je la transporterai jusqu'au bout sauf si je réussi à la perdre sur un parking à l'heure du repas. Il va falloir attendre le retour pour tirer un coup avec une italienne si j'ai plus de chance. Tout va mal.
- En temps ordinaire, vous parlez?
L'inconnue mystérieuse lève et descend sa figure masquée. Bizarre, elle pourrait au moins me montrer ses yeux. Eh, bien non ! Elle regarde le paysage à droite quand elle ne me répond pas par écrit. J'ai la poisse. Est-ce une punition du ciel. Cette malchance est-elle la sanction de mes intentions lubriques? Je débite une foule de questions banales. Tantôt la tête voilée fait oui, tantot elle fait non, au mieux je dois attendre un ou deux mots écrits. A la fin de ma tentative de converser, découragé j'écoute la radio. Tiens l'extinction de voix chantonne. Avant Naples elle parlera peut-être.
Elle n'est pas descendue à l'arrêt. D'une poche de sa robe noire, sous la gabardine noire, elle a extrait une galette plate, ronde. Je lui ai versé un gobelet d'eau, elle ne boit jamais de vin. Par pudeur elle n'invoque pas sa religion pour expliquer qu'elle refuse le vin ou un casse-croûte au jambon préparé avec amour par Violette. Ah! Violette, si tu savais, tu me plaindrais. L'abandonner sur un parking à la pose pipi ? ... Une pauvre fille qui ne ...