1. Dimanche salé-sucré


    Datte: 20/01/2019, Catégories: ff, fépilée, Oral init, Auteur: Charlotte_D, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :J’ai fait la connaissance d’Isabelle en l’aidant à se libérer de son patron un peu trop entreprenant. Plus tard, à la suite d’un repas chez moi, elle ne put rentrer chez elle : il l’attendait en bas de son immeuble. Elle passa la nuit à mon appartement. Après nous être embrassées, je connus ma première expérience avec une femme.
    
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    Il était à peu près 11 heures ce dimanche matin. J’étais réveillée mais toujours fatiguée. Je passai rapidement les jambes par terre et me levai, embrumée. À ce moment, je vis Isabelle dans mon lit, toujours assoupie. La soirée me revint en mémoire, mais le sentiment n’avait rien de joyeux. La réalité venait de me heurter de plein fouet : j’avais fait l’amour avec une femme, j’étais devenue lesbienne, j’étais sale. Ma tête commençait à tourner, je n’étais pas bien du tout. Je sentis les larmes monter à mes yeux. J’avançai tant bien que mal jusqu’à la salle de bain et les premiers sanglots arrivèrent lorsque je vis nos petites culottes toujours sur le sol. Qu’avais-je fait hier soir ! D’un seul coup, me semblait avoir dépassé les limites du bien et du mal, d’être allée à un endroit qui jusqu’alors me repoussait. Je n’assumais pas du tout mon comportement de la veille et j’en étais malade. Mon ventre me faisait mal, je pleurais maintenant sans retenue.
    
    J’entrai dans la baignoire et lançai la douche. Il fallait que cela passe, il fallait que je me rince le corps et l’esprit. L’eau était ...
    ... chaude et coulait sur mon visage. Mes larmes aussi coulaient, mais cela ne m’apaisait pas. Mes mains, appuyées contre le mur, maintenaient mon équilibre. J’avais la tête baissée et je ne pouvais retenir mes larmes ; je ne comprenais plus cette folie, je ne me reconnaissais pas. Je n’arrivais pas à accepter ce qui m’arrivait.
    
    Les mains d’Isabelle se sont posée sur mes hanches. Je sursautai, ne l’ayant pas entendue venir. Elle déposa un petit baiser entre mes épaules. Il déclencha les grandes eaux. J’éclatai en sanglots sonores, comme une petite fille qui vient de casser son jouet préféré. Mes larmes ne s’arrêtaient pas de couler. J’avais besoin de support et je me tournai vers Isabelle qui me prit aussitôt dans ses bras. Je blottis ma tête au creux de son épaule et pleurai sans discontinuer.
    
    — C’est souvent ce premier matin qui est le plus difficile. Ne t’inquiète pas, me souffla-t-elle. Laisse-toi aller, il faut évacuer.
    
    J’avoue que je n’avais pas attendu pour évacuer. Mais je ne savais plus vraiment quoi ! J’avais honte d’avoir eu un rapport avec elle, honte d’avoir eu du plaisir, mais aussi heureuse d’avoir eu ce plaisir… Tout se mélangeait, je ne savais plus qui j’étais, ce que j’étais ou ce que je voulais.
    
    — Comme je te disais hier, il n’y a que nous deux : personne pour juger, pas de morale, de bien ou de mal, pas de gens bien-pensants pour te dire ce que tu dois faire. Il n’y a rien de mal à aimer un garçon ou une fille, il faut juste aimer. Hier soir, tu as ...
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