1. Éveil à l'autre masculin


    Datte: 18/01/2019, Catégories: h, hh, jeunes, école, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, intermast, Oral hdanus, hsodo, init, confession, Auteur: Amateur de mots et de..., Source: Revebebe

    ... et la première image qui me vint à l’esprit fut celle de l’interruption de la veille. D’habitude je prenais le soin de remonter mon pantalon de pyjama avant de m’endormir et je sentis immédiatement qu’il entravait mes genoux et que mon sexe reposait, amolli, dans son sarcophage de coton. Je détournai la tête vers le lit de mon voisin. Par chance, il n’était pas encore complètement réveillé et j’en profitai pour remonter et renouer le cordon de mon pantalon tout en décollant le mouchoir et en le glissant sous mon oreiller. Afin d’éviter le regard de François, que je craignis goguenard, je me précipitai hors du lit et, ma trousse de toilette sous le bras, je filai vers les grandes auges de granit rose poli qui servaient de lavabos collectifs. Mes courtes ablutions faites, je rejoignis mon box par une autre allée, et par chance le trouvai vide. Je m’habillai avec une vitesse inhabituelle et descendis vers le réfectoire sans avoir, pour la première fois depuis le début de l’année, croisé le regard de mon voisin.
    
    François était en prépa scientifique et je réussis à ne pas le rencontrer de la journée. Vers 18 heures, après avoir avalé le morceau de pain et la barre de chocolat qui nous servaient de quatre-heures, je rejoignis la bibliothèque du collège où le statut d’élève « prometteur » me donnait un accès permanent pendant les études. Grâce à cette privauté gagnée de haute lutte, j’échappais à la salle où s’alignaient la petite centaine de bureaux sous l’œil inquisiteur et ...
    ... la férule du préfet de discipline. Je m’installai donc comme chaque soir au fond de la bibliothèque entre les rayons de bois cirés où se mêlaient les odeurs douceâtres de cuir, de cire et d’encens qui montait de la chapelle située à l’étage inférieur. J’avais soigneusement étalé livres et cahiers et me plongeai avec délice dans les arcanes d’une version de Cicéron lorsqu’un cartable de cuir se posa sur le bureau à côté de mon Gaffiot et de ma Petitmangin (les latinistes d’un autre âge apprécieront…). Je levai les yeux et les rabaissai aussitôt. Une bouffée de chaleur venait de submerger mon visage en apercevant François.
    
    — Je ne te dérange pas ? chuchota-t-il.
    — Non, non, bien sûr.
    
    Je rassemblai sans lever la tête mes cahiers et mes livres pour libérer le plateau du bureau. François, comme à son habitude, déploya avec un soin méticuleux ses affaires. La couverture jaune de sa table de logarithmes à droite, la règle à calculer – les ordinateurs et calculettes n’existaient pas encore – à gauche et ses annales d’hypotaupe au milieu, à égale distance l’un de l’autre… il aurait dit « équidistant ». Cette méticulosité lui avait valu le surnom de « beau blond précis ». Je tentai de replonger dans les subtilités du complément de moyen et autres propositions infinitives. Malgré mes tentatives désespérées de concentration, les ablatifs se mélangeaient aux datifs et lesferire gladio avec lesdicunt homerum cæcum fuisse. François, en silence, alignait sans un mot les équations et ...
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