1. Amour en musique 1


    Datte: 17/01/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Mysterious1991, Source: Hds

    ... yeux à nous. J'appuie et accompagne le chant d'Anthony.
    
    Notre but n'est pas de se voler la vedette. Nous sommes quatre "vedettes" sur scène. Thomas, derrière son kit de batterie, est un bon musicien. Il est capable de tenir à la fois un jeu puissant et rythmé, et parfois un tempo plus lent quand il s'agit d'une ballade langoureuse et lancinante. "Backstage", il ne se prend jamais au sérieux, chambre toujours gentiment mais sans aucune méchanceté. Alex, lui, est le pendant idéal de Thomas à la section rythmique. On ne l'entend jamais vocalement parlant sur scène, mais quand il a sa quatre-cordes Fender Precision Bass dans les mains, ses lignes de basse sont très agréables à entendre. J'aime tout particulièrement (pour ma part) quand il se met à jouer une mélodie, une "vibe" plus funky que d'habitude.
    
    Je le vois comme notre Adam Clayton à nous. Sur scène, il tente (en vain, pour vous donner mon avis) d'être aussi charismatique que Simon Gallup ou bien Paul Simonon. Mais, c'est un bon musicien. Et, j'ai envie de dire: un bon ami. Au sein du groupe, il n'est pas seulement un collègue de répet' et de scène. Il est celui dont je suis le plus proche hors des feux de la scène, même si je constitue un binôme fort avec Anthony pour les mélodies et les vocaux.
    
    Montpellier, 23 heures, retour à la réalité. Ce fut une fois de plus un bon concert. Nous avons eu plutôt un bel accueil de la part de la centaine de Montpelliérains présent dans le modeste café. Nous étions le ...
    ... troisième des quatre groupes à nous produire sur scène ce soir. J'aime ces concerts en province au sens où, déjà, ça me/nous change de Paname. Les Héraultais ont un peu donné de la voix, et, c'est toujours exhalant quand il y a alchimie et interaction avec un/votre public. De l'intro de The Little Bitch jusqu'aux dernières notes de En première ligne en passant par mon éternel passage solo rituel (ce soir sur It's No Good, de Depeche Mode), nous n'avons pas chômé.
    
    Retour "backstage", nous reprenons pas à pas nos esprits. Nous nous détendons. Baptiste, le cinquième membre (officieux) de la bande, notre "roadie" et sporadiquement guitariste rythmique/clavier, est à nos petits soins: "De quoi as-tu envie?" "Une bière?" "Un Coca?" "Comment tu te sens?" "Les gars, c'était dément ce soir!" etc. Je reprenais mes esprits. J'appliquais quelques exercices de sophrologie afin de redonner de l'énergie et de la vitalité à chacun des "systèmes" de mon organisme. Baptiste et les autres savaient que c'étaient mes "minutes de pure douceur", mes minutes à moi ; et que je ne voulais pas en être déconnecté. Je ne suis pas une putain de pop star, de rock star ou de diva. Je ne veux pas tel cocktail ultra compliqué à réaliser, telle marque de vodka ou de champagne. Je veux juste jouir de cinq minutes pour reprendre mes esprits. Pourtant, à 23 heures 04, Baptiste pénétra dans la loge, une jeune femme rousse suivant ses pas.
    
    – Benoit, excuse-moi, je sais que tu es en pleine sophro, mais je ne peux pas ...