Esclave - Histoires de Sexe

Esclave

... et ma verge un baume adoucissant.

— Et elles t’ont baisée ?

De nouveau, elle hocha la tête. Le contact de sa crème sur mon sexe était douloureux, mais apaisant ; elle s’y prenait avec infiniment de douceur et de soin.

— Et que fait-on maintenant ?
— Que peut-on faire ? Rien ! Tu vas retourner à Tal-Mania, et je vais espérer te revoir bientôt.
— On ne peut pas s’enfuir ?
— Et pour aller où ? Notre dernière tentative a été un bel échec… Et je n’ai même pas la clé de tes chaînes.

Oui… aller où… Je repensai à Kalmin, à son histoire…

— En prison, j’ai rencontré un homme qui a grandi dans les souterrains… commençai-je.
— Et il y était heureux ?

Je ne sus pas si sa réponse était ironique ou non. Mais je décidai qu’elle avait raison, que ce que m’avait dit mon compagnon de cellule ne donnait quand même pas très envie.

— Il faudrait pouvoir changer les choses… repris-je, pensif.

Alys soupira en appuyant sa tête dans le creux de mon épaule.

— Et ta maîtresse, dame Heline…
— Eh bien ?
— Je ne comprends pas. Pourquoi fait-elle ça ?
— Comment ça ?
— J’ai l’impression qu’elle se force à paraître ce qu’elle n’est pas.
— Elle est plus… tolérante, peut-être, sur certains points, mais tu as bien vu ce qu’elle pense des dégénérés comme toi.
— Ouais…
— Et je suis partagée entre le désir de te revoir vite et la peur que ce soit pour te voir souffrir encore entre leurs mains.

La porte de la chambre s’ouvrit ; c’était justement la maîtresse des lieux.

— ...

... Alors, il est réveillé ? Te voici rassurée, Alys ?

Seulement vêtue d’un peignoir, et ses longs cheveux blonds encore humides, elle s’avança jusqu’au lit.

— Je suis contente de voir que tu as résisté à mon petit breuvage. J’aurais été bien contrariée de perdre un dégénéré aussi performant.

Le regard qu’elle me lança me semblait moins hostile que la veille.

— Et Alys aurait sans doute été bien triste…

La sculpturale jeune femme rousse prit ma main dans la sienne et afficha son plus beau sourire.

— Enfin, ça prouve que tu es résistant, conclut sa maîtresse en tournant les talons. Prépare-toi, les surveillantes seront là d’un instant à l’autre.

***

Le trajet du retour à la prison fut infernal : me tenir debout m’était déjà difficile, mais marcher était carrément insupportable ; tout mon corps m’était douloureux, et la tête continuait de me tourner. Je m’effondrai à plusieurs reprises dans les ruelles de la ville par lesquelles nous étions déjà passés la veille. Et à chaque fois, mes gardiennes me tiraient sans ménagement par l’une ou l’autre des chaînes qui achevaient de briser mon corps et mon âme.

Alys avait insisté pour m’accompagner jusqu’à la prison, mais Heline refusa. Tout juste avait-elle accepté qu’elle m’embrasse une dernière fois avant de me remettre aux surveillantes. Elle susurra à mon oreille qu’elle ferait tout pour qu’on se revoie bientôt, mais je n’étais guère optimiste. Et guère enchanté à l’idée de revivre la même expérience. Retrouver ...