Marion
Datte: 16/02/2018,
Catégories:
fh,
init,
fantastiqu,
contes,
Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe
... n’aurait su expliquer pourquoi - elle décida de ne pas placer les boules de geisha dans son ventre. Pourtant, depuis la nouvelle année, ses habitudes à ce niveau-là avaient été très strictes, pour son plus grand plaisir. En effet, le jour de l’an, elle s’était décidée pour la première fois à porter ces rondeurs du matin au soir sans interruption. Malgré la journée longue et mouvementée, elle n’en avait pas ressenti un plaisir extraordinaire. Elle avait bien remarqué que sa culotte était trempée en se changeant ce soir-là, mais avait décidé de ne pas reconduire l’opération. Elle changea d’avis le lendemain. Son ventre n’avait de cesse de lui réclamer une présence. À chaque fois que son abdomen se contractait, elle ressentait comme un manque, un vide en elle. Elle avait donc décidé de les remettre le lendemain et sa journée avait été agréable, surtout lorsque, au hasard d’un déplacement, les objets de plaisir glissèrent doucement dans son ventre, lui envoyant une légère décharge de plaisir. Le 4 janvier, elle avait réfléchi. Allait-elle les mettre tous les jours ? Elle décida que non, appréciant autant les moments de vide à espérer le lendemain que les jours de complétude. Depuis, un jour sur deux, elle était donc légèrement alourdie et le reste du temps, elle attendait le lendemain avec impatience. Elle se rendit vite compte qu’en plus du plaisir physique, elle ressentait une certaine euphorie à l’idée que les gens qui l’entouraient, la foule anonyme, ses clients ou même M. ...
... Paul ignoraient tout de cette pratique.
Ce 18 août, elle n’aurait pas su dire pourquoi, malgré l’habitude prise depuis plus de six mois, elle ne plaça pas ses deux rondeurs au cœur de son intimité. Voulait-elle tester le prochain calendrier ? Elle n’aurait su le dire.
Elle s’habilla donc sans être passée par la case « tiroir à plaisir » où les boules de geisha l’attendaient. Elle récupéra son sac à main et se rendit dans l’entrée pour y passer ses chaussures. Son regard se posa sur la porte. Accrochée par une gomme collante, une carte pliée en deux se tenait là, prête à être saisie. Marion regarda autour d’elle. Comment ce bout de carton avait-il pu arriver là ? La porte était fermée à clef et aucune fenêtre n’était ouverte. Marion s’en saisit et le déplia. Les quelques mots écrits dans une écriture manuscrite sublime la firent sursauter :
« Tu as oublié quelque chose, il me semble… »
Elle sentit sa respiration s’accélérer. Non, c’était impossible. Non seulement on l’observait, mais en plus, cette personne se promenait à loisir chez elle. C’était bien pire que ce qu’elle imaginait. Elle trembla, regarda autour d’elle avec appréhension puis décida de sortir sans prendre en compte la note qu’elle jeta en sortant. Elle ne fut pas spécialement terrorisée par l’idée que quelqu’un pouvait ainsi aller et venir chez elle. En effet, apparemment, cette personne était présente depuis un an et demi sans lui causer le moindre souci. Elle comptait donc laisser faire et voir ce ...