1. Marion


    Datte: 16/02/2018, Catégories: fh, init, fantastiqu, contes, Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe

    ... réussi, dit Anne. Cela vous convient-il ?
    — C’est… magnifique, dit Marion, se disant qu’elle manquait décidément de vocabulaire.
    — Je vais maintenant vous expliquer ce que j’ai fait.
    — Ah bon ? Dit Marion.
    — N’est-ce pas ce que vous désirez ? Ai-je mal compris ?
    — Ah ! Si, si… expliquez-moi, dit Marion en souriant.
    
    Pendant une vingtaine de minutes, la maquilleuse lui expliqua quels produits elle avait utilisés et pourquoi. Lorsqu’elle eut terminée, Marion avait acquis plus de notions de maquillage que dans toute sa vie. Enfin, Anne lui annonça :
    
    — Les toilettes sont derrière cette porte.
    
    Marion répéta plusieurs fois la phrase dans sa tête puis décida de s’y rendre bien que n’en ayant pas réellement besoin dans l’immédiat. Elle supposa qu’il s’agissait encore d’une requête de l’inconnu. Elle entra dans les cabinets normalement réservés au personnel et, sur le lavabo, trouva une robe noire. Marion sourit, fit d’abord ses besoins puis se changea avec précaution. Elle changea également de chaussures.
    
    — Auriez-vous un grand miroir, par hasard ? demanda Marion en sortant.
    
    Anne lui répondit d’un geste. Marion se rendit dans la direction désignée. Son reflet lui dévoila une femme qu’en croisant dans la rue, elle aurait jalousé tant elle était belle. Jamais elle ne s’était vue ainsi. C’était fabuleux.
    
    Et maintenant ? Pensa Marion après s’être longtemps admirée. En la voyant revenir, Anne lui proposa de sortir par le salon de coiffure. Une fois dehors, Marion ...
    ... était toute émoustillée. Elle ne s’était jamais sentie aussi belle. Elle resta un instant interdite sur le trottoir puis se demanda où elle était censée se rendre ensuite. À nouveau, un klaxon résonna. Un autre taxi patientait. Elle entra et le chauffeur - une femme d’une quarantaine d’années - démarra sans qu’elle n’ait besoin de lui dire où se rendre. Elle ne lui demanda rien, ne voulant pas gâcher la surprise et certaine que la conductrice ne lui répondrait pas. Le taxi s’arrêta devant un immense et magnifique restaurant. Marion regarda rapidement l’heure sur le tableau de bord. Elle n’en revenait pas : il était plus de midi ! Elle avait passé beaucoup plus de temps qu’elle n’aurait cru dans le salon de beauté.
    
    Un groom lui tint la porte lorsqu’elle entra et un serveur la mena immédiatement à une table. Au premier étage – la montée de l’escalier la fit haleter car le chapelet vibrait délicieusement à chaque marche - au bord de la fenêtre, Marion avait une excellente vue sur la ville. Elle fit bien attention à s’asseoir comme il le lui avait demandé le matin et profita du splendide panorama. Lorsqu’on lui servit un plat sans avoir rien commandé, elle ne fut qu’à moitié surprise de même qu’elle accepta aisément l’idée qu’il s’agissait de son entrée préférée. Elle mangea et ses papilles frémirent de plaisir. Le repas fut excellent, chaque plat dévoilant un met succulent et un vin délicieux. Jusque là, mon inconnu, c’est un sans-faute, pensa Marion. Elle se replongea avec ...
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