Le destin est parfois surprenant !
Datte: 15/01/2019,
Catégories:
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Auteur: Aud, Source: Revebebe
... vivotions paisiblement, entre les études de lettres auxquelles j’avais un peu raccroché, les petits boulots intérimaires de Jérémy, nos amis, mes parents, nous avions même adopté un petit chien !
Seulement, chaque soir, avant de m’endormir, la même obsession ne cessait de venir me tarauder : encore et toujours, je rêvais secrètement de Monsieur P., je revivais mentalement la soirée inoubliable que nous avions partagée quelques mois plus tôt, je réentendais sa voix chaude me promettre « juste une nuit … », je sentais encore sur mon corps ses caresses fougueuses. Chaque soir, je pensais à Lui et, frénétiquement, quand je savais que Jérémy avait plongé dans le sommeil, je me masturbais en imaginant mon professeur à mes côtés…
Le destin est parfois surprenant ! J’en viens d’ailleurs souvent à me demander quelle est la mesure de la marche de manœuvre qui nous est accordée pour mener nos vies…
En effet, destinée irrémédiable ou simple hasard, un soir de janvier l’année suivante, alors que je fais un tour avec Aphrodite, notre petit chien, je crois apercevoir au loin la voiture de Monsieur P. Est-il donc possible qu’il soit de passage dans notre quartier, alors que nous vivons une agglomération parmi les plus importantes de France et que, de fait, les probabilités pour le croiser sont bien minces ? Quoiqu’il en soit, il faut que j’en aie le cœur net, et que je sache si effectivement Monsieur P. passe la soirée tout près de notre appartement. Et puis, je voudrais tellement ...
... le revoir !
Aphrodite, qui habituellement mène la danse lorsqu’il s’agit de promenades, se fait traîner tellement je presse le pas cette fois ! J’arrive enfin à hauteur du véhicule que je crois être celui de mon professeur, et mes jambes se dérobent sous moi quand je découvre la plaque d’immatriculation ! Il s’agit bien de sa voiture ; il est là, tout près de moi, peut-être en visite chez une connaissance dans cette grande maison des années cinquante ! Je fais alors les cent pas sur le trottoir jusque tard dans la soirée, le véhicule n’a pas bougé, stationné dans l’entrée de garage de la propriété. Deux heures du matin, la maison semble endormie et les persiennes ont été baissées depuis longtemps…
Jérémy, inquiet de ne pas me voir revenir, m’a téléphoné plusieurs fois ; je suis bien obligée de le rassurer, et de rentrer enfin chez nous.
Le lendemain matin, à la première heure, je m’empresse de prendre une douche rapide, je m’habille et m’installe au volant de notre petite Corsa afin de me rendre à peine cinq cents mètres plus loin, devant la mystérieuse maison où Monsieur P. a certainement passé la nuit.
Quelle n’est pas ma surprise en découvrant que le véhicule de mon prof n’a pas bougé ! À qui donc appartient cette maison pour que Monsieur P. y reste une nuit entière ? Et surtout, vais-je enfin le revoir ?
La réponse ne tarde pas à arriver, quand je remarque quelques instants plus tard que quelqu’un pousse la porte de garage…
Je bondis hors de ma voiture et ...