Florentine - Histoires de Sexe

Florentine

... diminuer.
— Et… tu aimerais que l’autre homme te… enfin, tu vois quoi…

Ce fut au tour de Florentine de rougir. Elle d’habitude si sûre d’elle, se trouvait prise en défaut. Jeannot détourna le regard et murmura :

— Oui, pourquoi pas…
— Et toi ? Tu accepterais de lui… de le… Enfin, tu vois quoi… répéta Florentine, de plus en plus gênée.
— Oui, oui, ça ne me dérangerait pas.
— Tu… tu as déjà fait ça avec un garçon ?
— Un garçon, non, répliqua Jeannot. Je ne suis pas pédophile. Mais avec un homme, j’ai failli. Seulement, tu connais ma timidité, je n’ai pas osé. Je le regrette aujourd’hui, comme d’habitude.
— Tu ne me l’as jamais dit ! Je pensais pourtant qu’on pouvait tout se dire ! Tu vois, je ne réagis pas mal !
— Non, je sais, je… Tu as raison, j’aurais dû te le dire. Aujourd’hui, cet oubli est réparé. Et toi, alors ? Tu as un fantasme ?

De sa vie, jamais Jeannot n’avait vu Florentine aussi gênée. Elle devint instantanément rouge comme une pivoine. Oui, elle avait un fantasme, c’était plus qu’évident.

— Euh, je… Non, je n’en ai pas ! lança-t-elle en essayant vainement de reprendre de la contenance.
— Florentine ! Ne triche pas ! Je t’ai dit le mien. À ton tour, maintenant !

Florentine fit la moue, sembla un instant vouloir rester murée dans le silence, puis se résigna, sous le regard insistant de son meilleur ami.

— Bon, d’accord, je vais te le dire, mais tu n’as pas intérêt à te moquer ou à aller le raconter !
— C’est toujours tellement aimable de ...

... sentir la confiance qu’on vous porte ! répliqua Jeannot.

Florentine sourit, prit une grande inspiration, puis lança :

— Je ne voudrais pas que ça arrive, mais je fantasme beaucoup sur le viol.
— Comme la plupart des femmes, si j’ai bien compris… Non ?
— Je n’en sais rien, dit Florentine. Je n’ai jamais réalisé de sondage à ce sujet et ne compte pas le faire.
— Les revues pour femmes ne sont-elles pas remplies de ce genre de sondages ?
— Je croyais que tu me connaissais assez pour savoir que ces revues ne sont pas exactement mon type de lecture, répliqua Florentine.
— Je te l’accorde. Tu sais, il n’y a aucune honte à avoir ce fantasme.
— Il n’y a aucune honte à être excitée à l’idée de se faire prendre par un inconnu sans que ce ne soit désiré ?
— Hé bien, non, je ne crois pas. Tu n’as pas envie de te faire violer, n’est-ce pas ?
— Évidemment, que je ne veux pas ! Cet acte est répugnant !
— Donc, il n’y a aucune honte à avoir. Mais, tu sais, si tu désires te faire prendre par un inconnu à un moment non spécifié à l’avance, je peux t’arranger ça.

Florentine fut soufflée par la proposition. Son ami, le timide par nature, venait de lui proposer de lui faire vivre son fantasme.

— Je prendrai toutes les précautions, évidemment. L’homme se protégera et il ne te prendra pas comme une brute, cela va de soi. Il te donnera du plaisir mais tu ne sauras pas de qui il s’agit, pas plus que tu ne sauras quand cela se produira.

Florentine ne savait que dire. C’était ...