1. Le Souper


    Datte: 10/01/2019, Catégories: fh, jeunes, profélève, voiture, Oral pénétratio, jeu, aliments, init, Humour Auteur: Brigitte de L., Source: Revebebe

    ... entreront en service en septembre, travail pas trop bousculé, mais beaucoup d’autres couples sont purement et simplement en repos. Les enfants dorment, nous avons mangé tôt et laissé libres les employées qui, c’est courant, regardent à la télévision des émissions différentes. Une soirée entière rien que pour nous : un trésor inestimable !
    
    Mon excellent mari prend ce livre, le feuillette et me propose d’essayer un jeu pris au hasard. Il ouvre à la page 37 : il s’agit de jouer à la bataille, jeu de cartes purement aléatoire, le perdant devra répondre en toute franchise à une des vingt questions qui suivent. Nous jouons et c’est moi qui ai de la chance.
    
    Je prends le livre, ferme les yeux et mon doigt se pose sur la question :« Racontez votre première fois ». Libre à chacun de parler pêche aux bigorneaux, trottinette, achat de viennoiseries ; pour nous le thème évident est celui autour duquel s’articule toute notre vie, les autres sujets étant soit destinés à le permettre, soit en découlant, comme nos trois adorables bambins.
    
    C’est ainsi que je découvre la jeunesse de mon mari, adolescent tout timide. Pour son dix-huitième anniversaire, Édouard, son oncle célibataire très endurci, lui offre très discrètement le disque de Birkin et Gainsbourg « 69, année érotique », un livre expliquant cette partie de la vie ainsi que la somme nécessaire pour une prestation complète chez les péripatéticiennes du quartier chaud. « Et pour ce prix-là, elles montrent tout, font tout, ...
    ... acceptent tout, et prennent tout leur temps, je suis allé me renseigner ». Nul doute que le tonton a payé de sa personne pour se renseigner.
    
    Cette initiative ne m’étonne pas de la part de ce vieux cochon qui me frôle dès que je le rencontre, toutefois pas plus moi que les autres femmes. Je l’appelle « Chaud de la pince », ce qui déplaît à Didier qui trouve Édouard « pas hypocrite » : il est vrai qu’avec lui, on sait à quoi s’en tenir.
    
    Ce samedi, Didier a donc annoncé à ses parents aller au cinéma pour voir « L’Armée des ombres », film déjà vu en cachette le jeudi après-midi. Il dormira ensuite chez son tonton qui, matutinalement, lui fera réviser la philosophie. Toute la famille se retrouvera le dimanche midi au restaurant pour fêter les anniversaires de Didier et d’Édouard, distants de deux jours. Emmenant la petite sœur Catherine, les parents vont dîner chez les Schmurt où les parties de billard se succèdent jusque tard dans la nuit, belle cave à cigares, abondant chariot de mignardises et grand choix de liqueurs millésimées obligent.
    
    Nanti d’une poignée de billets à l’effigie de Voltaire, le novice fait le tour du quartier et choisit, cela ne m’étonne pas, la moins maquillée et plantureuse. Il applique avec soin les conseils de son oncle pour s’accorder sur la prestation, la suit et ils montent l’escalier en bois grinçant pour arriver dans un petit appartement de deux chambres donnant sur un petit couloir.
    
    Enveloppée dans un peignoir après le départ de son client, la ...
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