1. Du côté des prisonniers : Marion - Jacquotte


    Datte: 08/01/2019, Catégories: fh, pénétratio, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... de guerre ? Marion répond de bonne grâce à la curiosité de la jeune fille. Pour y mettre un frein, elle interroge à son tour :
    
    — Cela fait-il longtemps que vous êtes au service de monsieur MacNamara ?
    
    L’autre lui répond en riant :
    
    — Je ne suis pas à son service. Je suis sa nièce et il s’occupe de moi depuis ma naissance. Mon père, son frère, est mort deux mois avant ma naissance et ma mère, une MacKenzie, est morte en me mettant au monde.
    — Je suis désolée.
    — Je n’ai jamais été malheureuse, même si j’aurais bien aimé connaître mes parents. Tonton est tellement gentil, c’est un père et même une mère pour moi.
    — Et avec ses enfants vous entendez-vous bien ?
    — Hélas, il n’en a pas.
    — Il n’est pas marié ?
    — Il l’a été deux fois. Sa première femme, une Campbell, est morte quand j’avais deux ou trois ans à la suite d’une chute de cheval. La seconde, une Bruce, est morte des fièvres il y cinq ans, après seulement cinq mois de mariage. Mon oncle a été très triste. Elle était gentille et si jolie. Aussi jolie que vous.
    — Merci, répond Marion sans pouvoir s’empêcher de sourire. Pour changer de sujet, elle enchaîne : vous avez un beau pays et vous habitez une bien belle demeure.
    — Ici ce n’est pas mon pays. Je ne suis pas Glaisane. Je suis Essocaise et la maison n’est pas à nous. Elle est à un ami de mon oncle qui nous accueille, mais actuellement il est absent. J’en suis bien contente. Je ne l’aime pas. Je n’aime pas la manière dont il me regarde et dont il tourne ...
    ... autour de moi. Mon oncle est venu ici pour régler des affaires dans la région. Il avait deux intendants qui s’en occupaient. Le premier est mort et il s’est aperçu que le second était un coquin qui le volait. Il est venu y mettre bon ordre. Quand je pense qu’au début il ne voulait pas que je l’accompagne. J’ai fini par le décider. Je ne regrette pas d’être venue, mais je ne serais pas mécontente de retourner en Essoce.
    — Est-ce pour bientôt ?
    — J’espère que cela ne va plus tarder. Mon oncle m’a dit que tout n’était pas encore en ordre, qu’il devait régler quelques détails avant de nommer de nouveaux intendants. Cela fait, nous pourrons rentrer chez nous.
    
    Durant la discussion. Janet propose à Marion de lui frotter le dos. Celle-ci accepte volontiers. La conversation dure et quand Marion se décide à sortir, l’eau a bien fraîchi. Son interlocutrice lui passe les serviettes, puis quand elle est sèche la robe, précisant que c’est l’une des siennes. Elle en est remerciée. Toutes deux vont ensuite rejoindre Malcolm MacNamara pour le dîner. C’est Janet qui anime la conversation, bombardant Marion de questions. À un moment, elle lui demande si elle a lu un roman en vogue. Elle répond :
    
    — À la maison, nous n’avons pas de livres, c’est bien trop cher. On a une petite brochure de prières. On ne la lit pas vraiment on les connaît par cœur. Mais je sais lire et écrire, enfin un peu. Par contre je calcule bien. Monsieur le curé m’a même demandé de tenir ses comptes.
    
    Le géant ...
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