1. Du côté des prisonniers : Marion - Jacquotte


    Datte: 08/01/2019, Catégories: fh, pénétratio, historique, Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe

    ... renoncer à la convaincre. Comme elle persiste dans son refus, la gentillesse au fil des jours s’effrite pour ne plus être qu’une façade, surtout à l’intention des autres.
    
    Quand ils se retrouvent seuls, une chambre leur a été attribuée, il est hargneux, acariâtre, et cherche toutes les occasions de lui faire mal moralement et même physiquement en prenant soin de ne point trop laisser de traces. La vie pour Marion devient de plus en plus pénible. Elle n’aspire qu’à une chose : se tenir le plus éloigné possible de son mari devenu odieux. Pour cela, elle s’est portée volontaire pour s’occuper de l’infirmerie. Cela lui permet d’y passer la nuit quand il y a des malades, mais il n’y en a pas toujours.
    
    Une nuit qu’elle doit passer avec son mari, celui-ci se montre pressant toujours pour le même motif. Marion refusant de céder, il a un coup de sang, et s’oublie jusqu’à la gifler à plusieurs reprises et même lui donner deux coups de poing avant de reprendre son contrôle. Marion s’enfuit et va se réfugier à l’infirmerie déserte. Le lendemain, quand il est demandé des volontaires pour aller travailler en ville, elle se met sur les rangs. Nombreux sont ceux qui lui demandent ce qui lui est arrivé en voyant son visage avec un œil au beurre noir, les lèvres fendues et une pommette tuméfiée, le tout présentant une intéressante variation de couleur. Elle répond qu’elle est tombée. La journée se passe à nettoyer les halles. Sur le soir tandis qu’elle se repose un peu à l’écart, ...
    ... appuyée sur une colonne. Elle entend :
    
    — Bonjour fillette.
    
    Elle sursaute et se retourne, pour se retrouver face à l’imposante carrure de Malcom MacNamara. Elle ne tient pas à le voir, cela lui rappelle trop quand elle faisait la pute chez Custer. Elle baisse la tête, répond à peine à son salut et se détourne pour rejoindre les autres. Il l’arrête, se plante en face d’elle et délicatement prend son menton pour lui faire lever la tête. Il la regarde en fronçant les sourcils et lui demande :
    
    — Eh bien fillette, tu ressembles à un sauvage avec ses peintures de guerre.
    — Ce n’est rien.
    — Qu’est que serait si c’était quelque chose.
    
    Il se tait un moment, et quand on dit que ce n’est rien, en général c’est qu’il y a quelque chose et quelque chose d’important.
    
    — Qui t’a mise dans cet état ?
    — Personne…
    — Est-ce un garde ?
    — Non ! Personne, je suis tombée.
    — Tu mens mal fillette.
    — Laissez-moi !
    — Pas tant que tu ne m’auras pas dit ce qui s’est passé.
    — Laissez-moi ou j’appelle, dit-elle en essayant de se dégager.
    — Tu appelles déjà. Tout en toi appelle à l’aide.
    
    Marion n’appelle pas. Quelque chose émane de ce géant. Il l’a vue faire commerce de ses charmes et pourtant il ne la regarde pas comme un homme regarde la putain avec qui il a baisé. Son regard est plein de bienveillance, mais il la transperce. Elle se met à trembler et d’un coup s’effondre et raconte tout d’une voix entrecoupée de sanglots.
    
    Tout, depuis la première journée chez John Custer, la ...
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