1. Le Fauteuil : Cauchemars


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, bizarre, Masturbation policier, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... accompagné d’un sentiment de castration comme à chaque fois qu’il possède le corps d’une femme lors des cauchemars.
    
    L’homme au visage porcin est en train de se rhabiller quand Annie quitte la chambre après avoir pris les pièces sans un regard pour son client. Elle passe par une issue de secours afin d’éviter le salon dans lequel des hommes pourraient avoir besoin de ses services.
    
    Elle en a assez pour ce soir et veut rentrer chez elle.
    
    Elle quitte donc le bordel par une petite porte qui donne sur une rue déserte. Une montre à gousset en argent qu’elle a dérobée à un client indique qu’il est 3h40.
    
    L’air est frais en cette fin d’été, même s’il ne fait jamais bien chaud dans le coin. Annie se hâte à travers plusieurs ruelles, pressée de retrouver son foyer.
    
    En chemin, elle aperçoit une masse couchée sur le sol. Elle pense tout de suite à un ivrogne en train de cuver sa bibine mais, au fur et à mesure qu’elle s’en approche, elle prend conscience qu’il s’agit d’une femme qui ne se relèvera plus jamais.
    
    La gorge a été profondément entaillée et une énorme tâche de sang macule son entrejambe. L’abdomen est lui aussi ouvert à maints endroits et la bouche de la victime, close, est barbouillée de sang séché.
    
    Cette vision funeste entraîne l’évanouissement d’Annie.
    
    Thomas assiste toujours à la scène, ses yeux ne pouvant s’empêcher de s’attarder sur les détails macabres. Puis il se tourne vers la femme qu’il incarnait auparavant et observe son ...
    ... visage.
    
    Le visage de la victime suivante qui persécutera son esprit dans les effroyables cauchemars qui l’assaillent chaque nuit. Il en est persuadé.
    
    Il se réveille en pleurant.
    
    Il est 15h45.
    
    oo00oo
    
    Il passe le restant de la journée à revivre la scène à travers des flashes du cauchemar de la veille. Il vomit plusieurs fois dans les toilettes tant les images qui traversent son esprit sont nettes et précises. Il décide de ne rien manger de la journée de peur que cela finisse encore au fond des chiottes.
    
    Il erre dans sa maison, ne sachant que faire pour tuer le temps et éviter de revivre sans cesse l’horrible cauchemar.
    
    Il faut qu’il trouve un moyen pour ne plus dormir. Il ne doit plus jamais s’endormir. Il pourrait finir par y laisser la raison.
    
    Il prépare du café et enchaîne les tasses jusqu’à neuf heures, le dimanche matin.
    
    Chaque fois qu’il s’octroie une pause dans ses errances – il passe son temps à arpenter sa maison en long en large et en travers –, il s’assoit dans son fauteuil.
    
    Thomas trouve à chaque fois du réconfort auprès de son objet. Sans lui, la vie n’aurait plus de sens. Il craquerait…
    
    Il l’aime ! Le vénère presque. Ses mains le caressent souvent sans qu’il s’en rende compte et il lui est même arrivé de l’enlacer pendant de nombreuses heures, se consolant dans ses bras de bois. C’est une relique qu’il ne céderait pour rien au monde.
    
    Mais ce dimanche-là, à 9h02, son objet sacré va le plonger dans la suite de ses aventures ...
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