Le bal des baltringues
Datte: 05/01/2019,
Catégories:
fh,
hagé,
bizarre,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
nopéné,
portrait,
pastiche,
délire,
Humour
policier,
théâtre,
Auteur: ???, Source: Revebebe
... vous avez raison ; on ne badine pas avec l’amour.
Bernard : Parfaitement, et je ne conçois pas l’amour sans badine non plus.
Brodsky : Ça fait mal, la badine…
Mériade, avec un regard moqueur vers Brodsky : N’est-ce pas, chéri ? Mais au fait, cher Monsieur, j’ai oublié votre nom…
Bernard : Euh… appelez-moi Bernard, tout simplement.
__________________
[On retrouve les mêmes au même endroit une heure plus tard. Bernard est complètement torché. Il a la main posé sur le bras de Brodsky qui semble lui aussi éméché, mais ce n’est qu’une impression.]
Bernard : Si c’est pas malheureux, Brod’… Mets-toi à ma place. J’étais un prince de la pègre, le roi d’Aubervilliers, le duc de la Courneuve ; j’avais soixante loufiats à ma pogne et une centaine de gagneuses qui trimaient par amour de ma pomme. Et puis PAF ! Quinze ans de placard. Et quand tu sors de là, eh ben t’es plus rien. Tu débarques dans un monde sans humanité, sans argent liquide, sans code d’honneur. Oui, Monsieur, un code d’honneur, on avait. Braquer une vieille, par exemple ; je dis pas que ça nous arrivait pas des fois… mais seulement dans les quartiers riches. Mais tu veux que je te dise ? Il n’y a plus de déontologie chez les truands. Ça me déprime…
Brodsky : Bah, pleure pas, Nanard… Tiens, je vais te dire un truc, comme ça, d’homme à homme : si t’étais pas sur un coup aujourd’hui, je crois bien que Mériade et moi on te prendrait comme associé.
Bernard : C’est vrai ? Vous feriez ça ?
Brodsky ...
... : On voit tout de suite que t’es une pointure. Un mec comme toi, c’est rare. La preuve… tu es sur un coup.
Bernard : Un coup, ouais… mais c’est plus pareil.
Mériade : Comment ça ?
Bernard : C’est pas un coup de cador. Tu parles… Vider le compte d’un émir avec un ordinateur… Pfft… Un truc de gonzesse. La preuve, tiens… Figure-toi que c’est une gonzesse qui va piloter l’opération.
Brodsky : Alors là, vieux, je te comprends… Si c’est une gonzesse qui est aux commandes…
Bernard : On ne dit plus « gonzesse » d’ailleurs, aujourd’hui, figure-toi. Non… on dit une inana.
Brodsky : Pfft… quelle époque de merde, mon Nanard ! T’as raison…
[Fondu au noir.]
__________________
[Un peu plus tôt à l’extérieur de l’établissement, Hidden Side a fini par se décider. Après avoir glissé un flingue dans son ceinturon et avoir fait blousé sa chemise en jean, il sort de voiture avec un rictus nerveux et s’avance discrètement vers La Divine Omphale, si discrètement qu’il arrive derrière le physionomiste filtrant l’entrée sans que l’autre ne l’ait vu arriver.]
Hidden Side, appuyant son index et son majeur dans le dos de Jakin : Alors, Jak’, tu surveilles plus tes arrières ?
Jakin, se retournant d’un bond : Putain, Hidden ! Tu sais que t’es lourd ! Si j’avais pas reconnu ta voix, tu s’rais déjà en train d’embrasser le trottoir avec un bras pété en guise d’écharpe !
Hidden Side : C’est bon, vieux frère, détends-toi. C’est qu’un établissement de nuit, pas de raison de ...