1. Le bal des baltringues


    Datte: 05/01/2019, Catégories: fh, hagé, bizarre, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral nopéné, portrait, pastiche, délire, Humour policier, théâtre, Auteur: ???, Source: Revebebe

    LE BAL DES BALTRINGUES
    
    Bernard : Bernard Blier
    
    Jean-Paul : Jean-Paul Belmondo
    
    Lino : Lino Ventura
    
    e-nana : Inanna
    
    Brodsky
    
    Buk le Vilain
    
    Charline
    
    Hidden Side
    
    Jakin
    
    L. D.
    
    Mériade
    
    Avec l’aimable participation d’Alfred Hitchcock et quelques autres surprises.
    
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    Bernard : Et alors ?
    
    [Court silence médusé de la part des deux auditeurs, puis…]
    
    Lino : Et alors c’est du suicide, ton truc.
    
    Bernard : Mais…
    
    Jean-Paul : Lino a raison. On dirait que depuis que t’es sorti prison, t’as plus qu’une seule idée : y retourner.
    
    Lino : C’est pas pour te fâcher Bernard, mais enfin… il serait temps que tu apprennes que pendant tes quinze ans de cabane à la Santé, il y a quelques petites choses qui ont changé.
    
    Jean-Paul : Ouais, et on a beau être prétendument en démocratie, figure-toi que personne ne nous a demandé notre avis.
    
    Lino : Ça, faut reconnaître qu’on frôle l’abus de pouvoir dans bien des cas. Et pourtant, mon Bernard, tu le croiras si tu veux, il n’y a pas eu de révolte.
    
    Jean-Paul : C’est fini le monde des hommes, des vrais… Aujourd’hui, y a plus que des tafioles en couverture des magazines.
    
    Bernard : Dites donc, les mecs, vous avez envie de me faire devenir dépressif ou quoi ?
    
    Lino : Écoute, le prends pas mal, mais ton plan, il est foireux de A à Z. À supposer qu’on neutralise les vigiles de l’entrée assez rapidement pour entrer dans la banque avant que le personnel alerté par le bruit ne verrouille ...
    ... les portes, à supposer qu’on neutralise les caméras en moins de quinze secondes – ce qui est impossible –, de toute façon quelqu’un aura appuyé sur le bouton qui permet d’alerter les flics. Et en moins de trois minutes, la banque sera cernée.
    
    Bernard : Et c’est ça qui vous arrête ? Ah, ben oui alors, je m’aperçois que les choses ont changé en quinze ans. À l’époque, ça ne vous aurait pas arrêtés, ce genre d’obstacle ; vous auriez pris ça comme un défi, fait marcher votre intellect, trouvé un plan, et on aurait monté un coup magistral. On était des princes à cette époque, en première page des journaux du soir ; les journalistes nous donnaient des surnoms, et quand ça nous convenait pas, il suffisait de leur téléphoner pour qu’ils les modifient selon nos volontés. Il y a quinze ans, ça ne vous aurait pas fait peur de monter un coup pareil…
    
    Jean-Paul : Il y a quinze ans, il y avait encore du fric dans les banques… Là, mon Nanard, ce que Lino essaie de t’expliquer gentiment, c’est que tu va monter tout ça pour rien. Allez, mille biftons maximum, et encore… Le personnel n’a plus accès aux coffres. Tout le fric est versé dans les distributeurs de billets, et si tu tentes de les percer il y a un système automatique à l’intérieur qui crame le pognon.
    
    Bernard, les yeux exorbités : Ils crament le pognon… Non mais, t’es sérieux ?
    
    Jean-Paul : Tu connais les riches ; tu sais comment ils sont jalminces dès qu’un pauvre bougre touche un loto. Un riche, c’est comme un pervers ...
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