1. Le bal des baltringues


    Datte: 05/01/2019, Catégories: fh, hagé, bizarre, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation Oral nopéné, portrait, pastiche, délire, Humour policier, théâtre, Auteur: ???, Source: Revebebe

    ... : Les photos de famille et les images de cul… Mais qu’est-ce que tu veux faire avec ça ?
    
    Jean-Paul : Bon, je te résume, en gros… Aujourd’hui, si tu veux braquer quelqu’un, plus besoin de s’introduire chez lui et de forcer son coffre. Tu entres dans son ordinateur et…
    
    Bernard, les yeux écarquillés : Dans son ordinateur ?
    
    Jean-Paul : Bon, je laisse tomber, Lino ; il est vraiment trop con !
    
    Bernard : Non mais, tu cherches des noises, toi ! Tu parle d’entrer dans un ordinateur et tu me traites de baltringue par-dessus le marché alors que c’est toi qui devrais prendre pension à Sainte-Anne.
    
    Lino, exaspéré : Écoute, Bernard, je comprends que tu sois dérouté. Tu ressembles à un type qui a fait un long voyage autour d’Uranus et qui reviendrait sur Terre en ne comprenant plus rien au monde dans lequel il débarque. Alors juste pour me faire plaisir… ferme ta gueule, et écoute. Je suis comme toi, et Jean-Paul a beau ricaner, il est aussi pas mal largué dans le domaine, mais aujourd’hui la technique permet de piquer du pognon – et là je te parle de sommes énormissimes, attention – sans bouger le cul de chez soi. Sauf que pour ça, il faut être affranchi en informatique. Alors je te dis, oui, il y a un moyen de faire un coup mythique. Mais on ne pourra pas se la jouer à trois comme au bon vieux temps. Il nous faut du renfort.
    
    Bernard : Tu veux contacter Le Vieux ?
    
    Lino : Non, J.G. s’est retiré des affaires au Panama. Et puis de toute façon, aujourd’hui il serait aussi ...
    ... largué que nous. Non, j’ai pris contact avec une e-nana.
    
    Bernard : Une quoi ?
    
    Jean-Paul : En informatique, on utilise un langage spécial. On ne dit plus « une lettre » ni « un courrier », on dit un « e-mail, on ne dit plus un livre, mais un e-book, on ne dit plus une nana, mais une e-nana. Ben quoi ? Qu’est-ce que t’as à me regarder comme ça ?
    
    Bernard : Une inana… Mais vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
    
    Lino : Ben quoi ?
    
    Bernard : De mon temps, quand les hommes parlaient boulot, les gonzesses sortaient de la pièce. Et là, vous m’expliquez benoîtement qu’il faudrait faire confiance à une donzelle, virtuelle qui plus est.
    
    Jean-Paul : Elle n’a rien de virtuelle, crois-moi. Je la connais ; j’ai pris un verre avec elle l’autre jour, et comme disent les jeunes, « elle assure sa race ». En plus, elle est pas mal…
    
    Lino : Pas mal, pas mal… Elle ne vaut pas Lulu la Nantaise.
    
    Bernard, rêveur : Ah… Lulu la Nantaise… Elle bosse toujours à La Violette Noire ?
    
    Lino : Non, elle s’est retirée il y a trois ans. Ça été racheté par une certaine Mériade, qui a changé le nom de la boîte. Comment ça s’appelle déjà…
    
    Jean-Paul : La Divine Omphale. C’est sympa si tu aimes le latex, mais le zig qui sert de portier est une sorte de Russkof patibulaire qui se fait appeler Jakin. Un oxymore à lui tout seul, le mec…
    
    Lino : Bon, la e-nana sera là d’ici un quart d’heure ; ça nous laisse le temps de boire une bière. On l’écoute poliment, on ne fait pas de remarques ...
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