Le bal des baltringues
Datte: 05/01/2019,
Catégories:
fh,
hagé,
bizarre,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
nopéné,
portrait,
pastiche,
délire,
Humour
policier,
théâtre,
Auteur: ???, Source: Revebebe
... sortir son arme, prend une balle en plein front ; Brodsky prend deux balles dans l’estomac.]
Jean-Paul, touché à son tour : Aaaah… c’est trop con !
[Lino se relève difficilement ; il saigne beaucoup de l’épaule. Il cherche son portable qui se trouve sur le bureau. Soudain, e-nana apparaît devant lui, armée et indemne.]
e-nana : Pourquoi crois-tu que j’étais si calme, papy ? Combinaison de moto pare-balles, indestructible. Allez, fais tes prières !
[Gros plan sur le visage de Lino qui ferme les yeux et se parle à lui-même.]
Lino : Allez, qu’on en termine ; de toute façon, ça fait déjà longtemps que je suis mort. On était plus dans le coup, ni Bernard, ni Jean-Paul, ni aucun des anciens dinosaures. Ouais, c’est ça, j’étais le dernier dinosaure, et je voulais pas quitter la scène… Toujours à vouloir aller au bal… Le bal des baltringues, oui.
[Un coup de feu claque.]
Lino : Alors c’est ça, la mort ? Je vois pas pourquoi on en fait toute une histoire… On ne sent rien du tout, c’est comme avant… sauf que si j’ouvre les yeux, je ne sais pas ce que je vais voir… si c’était vrai tout ce qu’on raconte sur l’enfer et le paradis. De toute façon, maintenant, il est trop tard pour reculer. Allez, ouvre les yeux, Lino, courage…
[Lino ouvre les yeux et découvre L. D. qui constate la mort de e-nana, le crâne explosé. Derrière lui arrive Charline/Lulu qui vient prendre Lino dans ses bras et sort en le soutenant tendrement. L. D. s’apprête à sortir lorsqu’il voit les ...
... titres de propriété par terre. Il se baisse pour les ramasser et sourit, puis il rejoint Lino et Lulu.]
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[La nuit. Une rue, à la sortie d’un cinéma jouant « Le bal des baltringues ». Un homme en sort : c’est Alfred Hitchcock. Il hèle un taxi et monte à l’intérieur. Pendant toute la scène on le verra de face et le chauffeur lui répondra hors caméra.]
Alfred Hitchcock : 17 boulevard de La Villette, s’il vous plaît.
Le chauffeur : Bien Monsieur, c’est parti…[Un temps.] Alors, bon film ?
Alfred Hitchcock : Je me demande bien comment ce navet peut rencontrer autant de succès…
Le chauffeur : Ma sœur l’a vu. Elle m’a dit que c’était génial… mais c’est ma sœur.
Alfred Hitchcock : Ne dépensez pas votre argent là-dedans, mon ami.
Le chauffeur : À ce point ?
Alfred Hitchcock : Ça commence comme un film noir de la grande époque, avec trois monstres sacrés du cinéma. Une ruse des scénaristes pour appâter les spectateurs. Mais ensuite… ça dérape vers le Grand Guignol, avec des dialogues vulgaires et, bien sûr, les quelques scènes pornographiques incontournables dans ce genre de sous-série Z.
Le chauffeur : Ah, ce n’est plus ce que c’était, le cinéma…
Alfred Hitchcock : Oui. Tout ça à cause du cinéma américain qui est de plus en plus médiocre, il faut le souligner. Tout le monde aujourd’hui veut copier Tarentino, qui est déjà lui-même l’un des plus mauvais metteurs en scène qu’on ait jamais vu.
Le chauffeur : Ah ouais ?
Alfred Hitchcock ...