1. Mister Hyde - 40, 41 et Final


    Datte: 14/01/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... irrité ces derniers temps. Vous voyez bien… que je ne porte rien.
    
    Elle avait hésité. Une demie seconde tout au plus. Assez, cependant, pour que je m’en rendisse compte. Mais que cachait cette hésitation, j’étais bien en peine de le dire. Avait-elle voulu utiliser mon prénom avant d’y renoncer pour cause de familiarité ou au contraire s’était-elle retenue d’user d’une appellation plus respectueuse qui aurait marqué un premier pas vers l’acceptation de ce fameux collier ? À défaut d’avoir une réponse, j’avançais à mon tour un pion.
    
    – Je comprends ! La marque du précédent est encore vivace. C’est normal. Et ce n’est pas le genre d’objet qu’on échange comme s’il s’agissait d’une chemise ou d’un sac à main. Mais quand le cou est fait pour en porter, tôt ou tard il exige d’être ceint.
    
    Le trouble se peignit dans le regard de Frédérique. Un instant elle resta silencieuse puis, comme si elle avait pris la décision de dire la vérité, elle avoua.
    
    – Je ne le sais que trop.
    
    J’allais intervenir, la pousser à parler lorsqu’elle reprit sa confession.
    
    – Il n’y a pas si longtemps que ça, Frédéric a disparu. Il s’est évaporé dans la nature. Les jours passaient et il ne donnait aucune nouvelle. J’ai contacté les flics, fait et refait son trajet mais rien n’y a fait. On ne le retrouvait pas. Je l’ai cru mort, enterré je ne sais où. Pendant des mois j’ai déprimé. Sans Julie, je ne sais pas ce que je serais devenue. Et puis un jour, je me suis mise à penser que tout ça c’était ma ...
    ... faute. J’ai éprouvé le besoin d’être punie, encore et encore. Sur internet, j’ai choisi les plus salaces de tous les dominants pour qu’ils me salissent, qu’ils m’avilissent jusqu’à ce qu’enfin j’ai expié la faute que je croyais avoir commise. Heureusement, Frédéric est revenu sinon, je ne sais pas ce que je serais devenue. Une paillasse, sans doute, uniquement bonne à se faire insulter pendant qu’on la grimpe. Une chose est sûre, c’est que je sais ce que signifie l’appel du collier. Je l’ai vécu et je sais que je le revivrai. Mais en attendant ce jour, je n’ai envie que de faire l’amour. À la vanille comme ils disent dans les livres. Je n’aime pas la vanille. Je préfère les fraises.
    
    Frédérique me prit par la main et m’entraîna chez elle. Là, sur son lit, nous nous sommes blottis l’un contre l’autre, ses fesses contre mon ventre mes bras autour du sien. Et nous avons dormi. Elle, sans doute parce que me raconter cette tranche de vie l’avait épuisée. Moi parce que je venais de gagner le gros lot au jeu de la vie.
    
    – Épilogue
    
    Frédérique et moi nous sommes mariés le 13 septembre 2013 à la mairie de la Chapelle aux pots, dans l’Oise. Nous nous connaissions depuis un peu plus de deux ans. Ce même jour, le maire du village célébra deux autres noces : celles de Nathalie et Adémar-Louis et celles de Lucile et Frédéric. Les trois mariées avaient les mêmes témoins : Fanny et Julie. Les mariés, quant à eux, témoignèrent les uns pour les autres. Dans l’assistance, il y avait deux ...
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