1. Les bons comptes... font les bons amis...


    Datte: 28/12/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Alainylon, Source: Hds

    Comme tout travail mérite salaire, c’était pour cette raison que je m’étais rendu chez Benoît. Cela faisait quinze jours que j’attendais qu’il vienne me payer les travaux que j’avais faits chez lui. Alors c’était pour cela que je me trouvais devant son portail en ce soir et que j’allais m’apprêter à appuyer sur le bouton poussoir qui allait enclencher le carillon. Ceci fait il avait fallu que quelques secondes avant que la porte d’entrée s’ouvre sur le même Benoît.
    
    - Ah c’est toi ! À cette heure ?
    
    - Il n’y a pas d’heure pour payer ses dettes. Répondais en poussant le portillon.
    
    - Je t’en pris, rentre. Me fit-il en s’effaçant pour me laisser pénétrer les lieux.
    
    - Nous étions à table. Me lança-t-il, en refermant la porte derrière lui.
    
    - Cela tombe bien. J’avais une petite faim. Répliquais-je ironiquement.
    
    - Quand il y en a pour deux il en a pour trois.
    
    - C’est-ce que je me disais en prenant la route pour venir chez toi.
    
    - Je t’en prie installe-toi.
    
    - Bonjour Marina.
    
    Elle portait son chemisier blanc, sa jupette plissée. Ses socquettes blanches et ses souliers plats à brides.
    
    - Bonsoir Alain. Fit-elle, en se levant. J’imagine que tu restes mangé.
    
    - Oui avec plaisir. Ton mari m’a gentiment invité à sa table. Et d’ailleurs sa sent tellement bon, que je n’ai pas pu lui refuser.
    
    - Installe-toi, je t’apporte tes couverts.
    
    - Merci Marina.
    
    - Tu comptes me payer quand ? Fis-je à Benoît une fois tous deux seuls.
    
    - Je… je vais te donner ...
    ... cela… bafouillait-il.
    
    - Et je peux savoir quand ?
    
    - Ce soir ! Si tu veux bien, j’y cours.
    
    - Les banques sont fermées à cette heure
    
    - Qui te parle de banque !
    
    Il se leva et sorti de la pièce. Croisant sa femme avec les couverts en mains. Il revint quelques minutes plus tard avec une liasse de billet. Qu’il me tendit. Sitôt en main je me mis à les compter.
    
    - Il n’y a pas le compte ? Fis-je déçu.
    
    - Cinq milles !
    
    - Oui ! Mais s’en était mi d’accord pour sept…
    
    - C’est que… fit-il reprenant son bafouillage.
    
    - C’est que quoi ? Un accord est un accord…
    
    - Oui… mais… tu ne l’aurais pas fait pour moins…
    
    - Je veux bien que je ne l’aurais pas fait pour moins. Tu ne te rends pas compte du boulot. Cela m’a coûté une semaine de mes loisirs. Et seul pour ne pas que la facture soit trop lourde et à côté de ça je ne touche pas ce qui était convenu.
    
    - Je suis désolé.
    
    - Cela ne me suffira pas, Benoît.
    
    - Alors casse-moi la gueule…
    
    - Voyant Benoît ! Tu es tombé sur la tête. Le fustigea sa femme.
    
    - Je ne peux pas t’en donner plus ?
    
    - Mais alors pourquoi lui avoir promis plus ? S’injuria sa femme.
    
    Je ne sais pas ce qui me retenait de lui mettre mon poing dans sa gueule. Comme souvent dans ses cas j’avais comme un besoin de vengeance. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour trouver la parade.
    
    - Laisse tomber Marina. D’ailleurs sache que j’ai passé une excellente semaine chez toi, Marina. Et ça grâce à toi.
    
    - Grâce à moi ? Là je ne te suis pas ...
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