Histoire des libertines (35) : Catherine II de Russie ou l’appétit sexuel au pouvoir
Datte: 25/12/2018,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... succédèrent donc de nombreux « étalons », des amants tous jeunes, beaux et performants. Ils furent appelés les « éphémères »:
• Pierre Zavadoski de vingt ans son cadet,
• l’officier Simon Zoritch, écarté par Ivan Nikolaïevitch Rimsky-Korsakov, âgé de vingt ans et doté d’un corps d’Adonis,
• puis Lanskoï, qui meurt quatre ans après le début de leurs relations (d’un abus d’aphrodisiaques pour satisfaire l’insatiable Catherine).
• Le dernier de cette longue liste fut Platon Zoubov qui sera à ses côtés à sa mort.
L’attitude de Catherine envers ses amants fut toujours la même : chaque homme recevait pendant et après ses « services » des honneurs, des propriétés, des milliers de serfs, des cadeaux.
L’attitude jugée scandaleuse de Catherine lui valut une réputation de débauchée.
Louis XV, à Versailles, avait eu le « Parc aux cerfs ». Au palais de Tsarskoïe Selo, Catherine avait fait aménager une « Chambre des Plaisirs », cabinet érotique secret, constitué de plusieurs pièces et objets érotiques, y compris ce qu’on appellerait aujourd’hui des sex-toys.
DEUX TYPES D’HYPERSEXUELLES DANS L’HISTOIRE
Catherine II avait des besoins sexuels hors normes!
Elle est clairement une hypersexuelle, ses performances ne pouvant être comparées qu’avec celles de certaines des plus célèbres « salopes » dont j’ai parlées ou parlerai dans cette série : Cléopâtre, Messaline, Théodora, Isabeau de Bavière, Ninon de Lenclos, ou encore Pauline Bonaparte. Catherine II sera ...
... d’ailleurs qualifiée de « Messaline du Nord ».
En matière d’extravagances sexuelles, la réputation de la Grande Catherine n’est plus à faire. Elle-même reconnaît sa "soif insatiable de délices et de volupté". Cet appétit ne s’éteindra jamais. Bien au contraire, il se renforcera au fur et à mesure qu’elle prendra de l’âge.
Pour autant, il serait injuste de cantonner cette grande femme d’État à sa nymphomanie, fût-elle hors norme.
« Despote éclairée », correspondante de Voltaire et de Diderot, elle a passé son long règne à défendre l’orthodoxie et la philosophie des Lumières, tout en faisant disparaître ses opposants par la violence et en menant une stupéfiante vie de débauche. Catherine II, tout à la fois sainte et meurtrière, mécène éclairé et dévoreuse d’hommes, réformatrice et tyrannique, grande rassembleuse de terres russes.
Fidèle à la ligne éditoriale de HdS, je n’ai parlé ici que de la vie sentimentale et sexuelle de la Grande Catherine.
S’il y a des aspects de son action politique que je rejette, en particulier le développement du servage, la brutalité de la répression exercée (par exemple lors de la révolte de Pougatchev), son absence de sentiments maternels envers son fils Paul, qui la détestait, l’assassinat de l’affreux Pierre III, dont elle fut au moins complice, je n’en admire pas moins ce qui fait sa grandeur et qui la place parmi « les plus grands » tsars de Russie, digne successeur de Pierre le Grand.
Hypersexuelle, je ne peux qu’admirer celle qui a ...