1. Nathalie et l'épicerie


    Datte: 14/02/2018, Catégories: fh, hplusag, toilettes, intermast, Auteur: Nathalie mèche brune, Source: Revebebe

    A la fin de mon adolescence, j’ai eu la chance de vivre un intermède de deux ans dans un petit village perdu de M… C’était la fin des vacances et j’avais refusé l’offre de mon père : une place de secrétaire dans son entreprise. Ma mère me jeta au visage ce lot de reproches maintes fois entendues : " Tu n’es qu’une grosse paresseuse ! Tu es une enfant gâtée ! Tu verras quand tu devras gagner ta vie !!! ".
    
    Le lendemain matin, je trouvai dans le salon, deux sacs de sport et dix mille francs en liquide ! J’aurai pu pleurnicher, hurler, faire ma capricieuse, mais en réalité, j’étais trop contente de fuir une famille qui ne me supportait plus.
    
    En deux jours, je trouvais un studio dans le village de " T…. ". Pourquoi là-bas ? J’avais lu un article dans " Jeune et Jolie " où Enrique Iglesias disait que c’était son rêve de vivre dans ce village. Toujours selon lui, il disait que les gens y étaient sympathiques, simples et que le temps semblait s’y être arrêté.
    
    Ma logeuse s’appelait Odette Mineur, elle avait 91 ans et pour arrondir ses fins de mois, elle m’avait loué l’une de ses chambres. Ce n’était pas le " Ritz ", loin de là, mais après avoir investit dans une télé 70 cm, mes 25 m2 avait tout de suite plus d’allure.
    
    Deux jours que j’avais emménagé, je savourai ma tranquillité. Je passais la plupart de mon temps chez le vieux brocanteur, Gaston Leplat ou alors tranquillement allongée sur mon lit, je dévorai quelques séries américaines. Mais les jours passaient, mon pécule ...
    ... diminuait et il fallait que je songe sérieusement à trouver un petit travail à mi-temps.
    
    Au petit café de " Nanette ", mon regard fut attiré par un papier sale et froissé, une annonce qui après renseignement s’avérait être encore valide. L’épicerie du village (je ne savais pas qu’il y en avait une !!!) recherchait une personne pour 20 heures hebdomadaires. Curieuse, intriguée, je décidai d’aller me présenter tout de suite à cette énigmatique adresse.
    
    Il m’a fallu une demi-heure pour trouver l’épicerie, car elle se trouvait au fond d’une impasse. Je me disais que ce n’était pas pratique pour faire des rencontres !!! Vérifiant une dernière fois ma coiffure dans le reflet de la vitrine, j’entrai avec l’apparence d’une femme déterminée. Je me présentai donc comme postulante au poste. Monsieur Albert (le propriétaire de la boutique) me fit visiter les locaux franchement défraîchis. Il insista bien sur le fait que le chiffre d’affaires était en chute libre depuis l’ouverture de la superette à 10 kilomètres du village. Le quinquagénaire voulait attirer une nouvelle clientèle, plus jeune, plus moderne et selon lui, la solution était que le client prenne du plaisir à passer le seuil de son épicerie.
    
    Depuis des années, toute sa clientèle était en fait les parents de ses meilleurs camarades de classe.
    
    Monsieur Albert n’était pas bête : il avait son plan ! Pour ça, il avait vu grand, investi une dernière fois, une sorte de dernier feu d’artifice, avant de fermer boutique. Je ...
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