La soirée au cinéma
Datte: 22/12/2018,
Catégories:
fh,
cinéma,
hdomine,
cérébral,
Oral
pénétratio,
sf,
couple,
lieuxpubl,
Auteur: Arkann, Source: Revebebe
... bouton pour le centième étage. Une accélération constante pendant quelques secondes, les étages défilant. Puisque nous étions au niveau -30, cela prenait quand même un certain temps. Aucun arrêt jusqu’à l’étage vingt… Puis un arrêt à chaque dix étages… Mais nous gardions l’ascenseur à nous seuls : les gens s’apprêtaient à entrer, voyaient mon halo, et décidaient qu’ils pouvaient attendre, finalement. À l’étage soixante, quatre policiers entrèrent avec nous, manifestement avisés par le central. J’affichai un sourire moqueur, sifflotant un petit air connu, que les policiers détestaient. Il était clair qu’ils allaient chercher le trouble alors, tant qu’à faire…
— Papiers.
Un ordre sec, impératif, de la part du policier Ducran, pour qui j’étais le souffre-douleur favori.
Mylène lui tendit sa carte. De vrais faux papiers. J’étais bien au fait de l’identité qu’elle utilisait lorsqu’elle était avec moi, et je ne fus pas surpris de voir le policier hausser un sourcil. C’était bien moins impressionnant que sa vraie identité, mais c’était tout de même plus qu’assez.
— Excusez-moi, Madame.
Un ton fort obséquieux, le policier semblant hésiter à croire ce que lui disait son lecteur. Je remarquai comment il appuya discrètement sur un bouton rouge, envoyant une demande prioritaire de vérification de faux à l’ordinateur central, mais les faux papiers de Mylène étaient plus vrais que vrais.
— Vous faites votre travail, officier, elle lui répondit, avec un sourire. Il est ...
... avec moi, elle ajouta.
Le petit accent snobinard de la haute société qui allait avec son identité paraissait un peu plus qu’à l’accoutumée.
— Bien sûr, Madame.
Les policiers descendirent à l’arrêt suivant.
— C’est ennuyeux.
Des mots dits à Mylène. Il y avait probablement quelqu’un qui nous écoutait, alors je faisais attention à ce que je disais. Elle comprit aisément.
— Tu cherches le trouble. Pas moi.
Quelques moments de silence, puis nous étions arrivés à notre destination. Le centre de transports était impeccablement propre, les murs peints de couleurs plaisantes qui n’avaient jamais connu les graffiti. L’air était… doux, doté d’une senteur de pin, à peine décelable. La température parfaite. Sur le quai d’embarquement proche, un train partait… et les écrans indiquaient que le suivant arriverait dans un peu moins de deux minutes. Sur cet étage, la densité de population était relativement faible, mais les transports en commun étaient rapides et confortables. Tout était neuf et propre. Chaque fois que je m’aventurais sur les étages supérieurs, la tentation d’aller pisser sur les murs me prenait. Une très mauvaise idée, mais une envie puissante.
Les policiers me regardaient d’un air profondément désapprobateur, mais Mylène avait été contrôlée… Et les policiers avaient été avisés de ne pas nous inquiéter. Nous marchions dans ces corridors si beaux – mais sans caractère – comme si nous étions dans notre bulle, les gens évitant soigneusement de s’approcher de ...