Platja d'Aro - Un, dos, tres... - Histoires de Sexe

Platja d'Aro - Un, dos, tres...

... quelque chose ne va pas, Sophie est très gênée et Antoine fait visiblement la tête. Je pose la bouteille sur la table. Alors que je m’apprête à la déboucher, elle m’arrête d’un geste de la main :

— An… Antoine et moi… on… on a fauté…
— Pardon ? ?
— Ben… tu comprends, lui et moi… galipettes, tout ça…
— Tu as couché avec Antoine ? ?
— Ben, oui… mais pas beaucoup…
— Ben voyons !

Eh bé, c’est la journée ! C’est même ma journée ! Ça se bouscule dans ma tête, je suis partagé entre divers sentiments. Mais quelque chose commence à germer en moi. Ou comme quelque chose qui attend derrière la porte, et qui n’attend plus qu’on tourne la poignée. Oui, c’est ça…

Ma femme a une mine contrite, celle d’une petite fille qui a fait une grosse bêtise, genre manger toute la confiture du pot. Par contre, Antoine est nettement plus décontracté, je le sens même capable de venir me disputer ma femme, genre deux cow-boys qui s’affrontent en duel en plein milieu de la grande rue poudreuse… Il a presque un air à la Clint Eastwood !

J’en ai la confirmation quand il se décide à ouvrir la bouche :

— Je vais être clair, Damien, contrairement à Sophie, je ne regrette rien.
— Tu es gonflé pour avouer ça !
— Ah bon ? Pourquoi devrais-je regretter l’immense plaisir d’avoir pu serrer ta femme dans mes bras ? Depuis le temps que je rêve d’elle ?
— Serrer dans tes bras ? Tu as été plus loin que ça, il me semble !

Antoine a un sourire étrange :

— Je ne voulais pas être trop… vulgaire, ...

... mais comme tu aimes les points sur les i, je peux les mettre…

Sentant que ça peut mal tourner, Sophie intervient, assez désemparée par la tournure des choses et devant le fait qu’Antoine cherche plus ou moins l’affrontement :

— Ah non ! Faut pas que ça dégénère !

Vivement, je me tourne vers elle :

— Ah oui ? Et c’est grâce à qui ? C’est bien toi qui m’as trompé, à ce que je sache !
— Ah là, Damien n’a pas faux. Je t’avais pourtant bien dit de ne rien avouer ! (Antoine)
— Mais je ne pouvais pas, ça me rongeait… (Sophie)

Cyniquement, je rétorque :

— Eh bien, bravo ! Ça te rongeait, j’en suis fort aise ? Maintenant, nous sommes au moins deux à être rongés, comme tu dis !
— Mais… je…

Soudain, à ma grande surprise, Sophie se fâche :

— Damien, là, tu charries ! C’est pas toi qui me bassinais avec ton fantasme d’être cocu ?
— Un fantasme, je te signale. Je ne t’ai pas demandé de passer à l’acte toute seule dans ton coin ! Ça devait être un truc fait à deux… enfin… à trois.
— Ah ben voyons ! Il faut que ce soit toi qui désignes avec qui je dois baiser pour te rendre cocu ! ?
— Là, tu as agi dans mon dos !

Antoine intervient, volant au secours de ma femme, cassant envers moi :

— Ne reproche rien à Sophie, c’est moi qui ai tout fait. Elle a bien résisté, crois-moi !
— Mais elle a quand même cédé !
— Parce que j’ai mis les bouchées doubles et que j’ai usé de quelques stratagèmes…

Sophie s’énerve un peu plus encore :

— Merci, Antoine, mais je ...