1. Un œil qui se glisse


    Datte: 13/02/2018, Catégories: fh, ff, ffh, inconnu, danser, Voyeur / Exhib / Nudisme occasion, couple+f, Auteur: Moa, Source: Revebebe

    Elle s’ennuyait ferme depuis une bonne demi-heure. Assise sur sa chaise, les jambes croisées dévoilant la jarretière d’un bas sous sa robe de satin mauve, elle laissait errer son regard sur la piste de danse. Les froufrous chatoyants se mêlaient au sombre des smokings. Elle avait dansé un peu elle aussi. Un homme, très séduisant, l’avait entraînée dans un rock échevelant. Ils avaient même bu une coupe de champagne… Puis il s’était montré un peu trop prévenant et elle l’avait sévèrement planté au bar. Elle l’avait revu tout à l’heure sur la piste, dans les bras d’une brune pulpeuse apparemment bien moins farouche qu’elle. Quelle idée avait-elle eu de venir à cette soirée ?
    
    Élodie avait insisté et elle n’avait pas eu le courage de se battre. Elle était allée jusqu’à faire des efforts de toilette et s’était même trouvée jolie dans le miroir. Mais elle n’était plus, à cette heure, que le pâle reflet de son propre reflet. Le rockeur et la brune pulpeuse envahirent son champ de vision. Ils ondulaient l’un contre l’autre sur un slow. Elle, un bras accroché à son cou à lui et l’autre lové sur le torse qu’une veste cintrée laissait imaginer des plus agréables ; lui, une main posée au creux de ses reins à elle, la seconde effleurant la nuque délicate que caressaient déjà quelques mèches rebelles. Les yeux dans les yeux, ils n’avaient a priori pas grand chose à se dire que leurs corps n’aient déjà exprimé !
    
    Quand elle pensa qu’elle aurait pu être à la place de la grande ...
    ... brune elle afficha un sourire désabusé. Elle imaginait sans peine la main de l’homme dans son dos, sa légère pression pour plaquer leurs ventres l’un contre l’autre. Un premier frisson courut sur sa peau à la pensée de son ventre satiné dansant contre celui plat et musclé de son cavalier imaginaire… Imaginaire? Il était pourtant diablement réel, avec ses épaules larges, son teint hâlé, ses hanches souples, son… Elle se refusa à davantage d’investigations. Mais le mal était fait et une chaleur incongrue s’insinuait déjà entre ses cuisses. Le baiser sulfureux que les deux autres échangeaient ne fit qu’attiser cette sourde sensation d’un désir naissant.
    
    Ses lèvres s’entrouvrirent sur un léger soupir à la vue des mains masculines qui pétrissaient les hanches fines moulées dans un fourreau de velours vert émeraude. Sa bouche s’assécha tandis qu’elle sentit entre ses cuisses une inspiration toute autre. Elle décroisa ses jambes, se redressa sur sa chaise, chercha une contenance plus… convenable.
    
    Pendant ce temps, le couple s’était fondu dans la foule. Elle les chercha du regard. Soudain un sentiment de déprime l’assaillit et elle se leva d’un bond, bien décidée à partir, sans même saluer Élodie qui, de toutes façons, l’avait bien vite délaissée pour les bras d’un bellâtre scandinave. Elle serait bien la seule ce soir à s’abîmer dans un plaisir solitaire !
    
    Sans regret, elle quitta la salle bondée et plongea dans un couloir obscur. Le silence et la fraîcheur qui y régnaient ...
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