Deux plus deux - Histoires de Sexe

Deux plus deux

... encore, je me sentais fondre d’amour pour Caroline, pour son courage à m’avouer cette transgression. Je lui devais de la rassurer… et de lui faire moi aussi un aveu.

— Caro ?… tu m’entends ?
— Oui, répondit une petite voix craintive.
— Caro, je veux que tu saches que je ne t’en veux pas du tout. Au contraire. Je suis très heureux que tu aies fait cette découverte. Et je t’aime pour ton courage et ton honnêteté envers moi. Tu es ma femme plus que jamais et plus que tout…
— C’est vrai ? fit la petite voix à l’autre bout du fil.
— Oui. Et puis, dis-je après avoir pris une profonde respiration, moi aussi j’ai quelque chose à te raconter. Il s’est effectivement passé quelque chose avec Julien sous la douche. Comme toi avec Véro en fait. Je ne sais pas comment tu as fait pour t’en douter l’autre soir, mais tu avais raison. Comment ça s’est passé ? Je ne sais pas au juste. On était en train de se doucher, et il m’a raconté leurs aventures libertines. Et forcément, ça m’a fait bander… et lui aussi. Et après ça a dérapé… Je l’ai touché, et on s’est caressé. Voilà, tu sais maintenant.
— Et tu as joui ?
— Ben oui. Et lui aussi.
— Alors – un partout ?
— C’est tout ce que tu en penses ?
— Non. Pour être tout à fait honnête avec toi, je le savais déjà. Véro me l’a dit. J’étais tellement effondrée après m’être laissée aller avec elle qu’elle a vendu la mèche.
— Comment as-tu réagi ?
— Eh bien… d’abord, comme tu l’as dit, j’avais eu une sorte de pressentiment l’autre jour. Je ...

... ne sais pas pourquoi au juste, il n’y avait pas de raison. Peut-être que ça réveillait un fantasme enfoui, de vous imaginer tous les deux sous la douche. Mais pour tout te dire, j’ai tout de même été très surprise, car je ne prenais finalement pas ce pressentiment très au sérieux.
— Tu sais, Caro, je ne veux pas que tu croies que… enfin, tu sais combien je t’aime…
— Moi aussi je t’aime, Romain. À la folie. Je ne sais pas ce que tu ne veux pas que je croie. Moi je veux juste savoir si tu as aimé ce que tu as fait avec Julien.
— Oui, c’est sûr, c’était très agréable…
— Mais tu as honte de te l’avouer, c’est ça ?
— Oui, un peu, c’est vrai.
— Mais, moi et Véro, c’est excitant.
— Oui. C’est bête, hein ?
— Tu crois que toi et Julien ce n’est pas excitant pour moi ?
— Je ne sais pas en fait. Ça l’est ?
— Mais oui ! Terriblement même. Et Véro est tout à fait d’accord avec moi.
— Tu crois que tu serais prête à le refaire avec elle ?
— Je n’ai pas cessé d’y penser toute la journée. Et toi ?
— Je crois aussi que je suis prêt à le refaire. Je crois aussi que tu pourrais être là. Et Véro aussi.
— Tu sais ce que tu me proposes, Romain ?
— Oui Caro, je sais ce que je te propose. Tu es d’accord ?
— Oui, mon chéri.

Il y eut un grand silence. Le sang tourbillonnait dans mes tempes. C’était dit. J’avais compris que c’était inéluctable. Caroline m’avait aidé à comprendre et à accepter que j’en avais envie. Et de savoir qu’elle en avait envie elle aussi était une libération. Je ...