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Datte: 08/12/2018,
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Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... bichonner, le chouchouter et entretenir la maison. Le seul travail d’une femme : s’occuper d’Albert.
Or l’époque n’était plus aux machos, aux harceleurs. De nouvelles lois, votées par le parlement réprimaient férocement ces comportements.
Albert ne devait qu’à ses compétences exceptionnelles en bactériologie d’avoir pu éviter le pire.
Le pire étant la prison ou la rééducation sociale et sexuelle masculine. Il se rappelait les termes de son jugement.
La juge, avec un sourire gourmand lui expliqua le verdict.
— Monsieur Albert Dugroumioux, vous êtes condamné à rester dans un laboratoire clos durant 912 jours. En compagnie des Dr Olsen, Mac Heubass, Boutterra et Cluessen. Si au terme des 912 jours aucun écart ne vous est reproché, vous serez apte à reprendre une vie normale. Sinon, ce sera la rééducation psychique. Votre gouvernement a aussi pesé en votre faveur. Ne le décevez pas.
Albert bénissait aussi le fait qu’un Français se devait d’intégrer ce laboratoire. Intégrer étant le terme absolu. La France participait pour moitié au financement du projet.
Les chercheurs travaillaient, vivaient, dormaient dans ce labo. Sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pendant neuf cent douze jours.
Albert devait vivre avec ces quatre femmes. Ne pas les toucher autrement qu’en serrant une main, pas plus.
Albert devait travailler sous les ordres de ces quatre femmes. Outre son travail de bactériologiste, il faisait office de cuisinier, de plombier, ...
... d’électricien, réparant tous les petits problèmes techniques.
— Albert, vous viendrez réparer mon socle de microscope.
— Albert, pourrais-tu examiner à mon système d’arrosage ?
— Albert, ma lampe de chevet s’allume et s’éteint toute seule, venez y jeter un œil.
Ce n’était pas sur la lampe qu’il voulait jeter un regard.
Il faisait contre mauvaise fortune bon cœur. Son avenir en dépendait. Sa vie en dépendait.
Aussi se contentait-il de les regarder, de rêver. Il se réfugiait dans le travail, mais le soir, dans la partie commune, après le travail, il devait les côtoyer, leur servir le repas. Il n’avait plus en face de lui des collègues, des scientifiques, mais des femmes très séduisantes.
— Albert, évitez votre cuisine française, non qu’elle soit mauvaise et que vous ne cuisiniez mal, au contraire, mais nous grossissons un peu trop.
Elles venaient à table après avoir quitté leurs vêtements de laborantines, être passées sous la douche.
De voir ces beautés en mini-jupes, en pantalons qui moulaient leurs fesses rebondies lui faisait se dresser le grand chauve.
Les t-shirts moulants les poitrines, moulants les tétons qui pointaient sous le tissus, tous ces trucs qui moulaient le mettaient aux bords de l’explosion.
Albert se trouvait aux portes du paradis, mais aussi aux portes des enfers.
Il comprenait maintenant la définition du supplice de Tantale.
Ses charmantes collègues prenaient un malin plaisir à le tourmenter. Un décolleté un peu prononcé, ...