1. Solenn, Philippe, les cerfs-volants et la tarte aux pommes


    Datte: 30/11/2018, Catégories: fh, fhhh, couple, couplus, inconnu, vacances, plage, douche, revede, Oral pénétratio, double, Partouze / Groupe fsodo, exercice, portrait, occasion, extraconj, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... pommes. Les langues et les bouches s’en emparent l’une après l’autre. Je suis dégustée par les hommes, mes hommes.
    
    Puis il y en a un qui fouille dans mon sac de camping et en sort deux bouteilles d’eau minérale, une gamelle pour la faire tiédir sur le feu de camp. Ils me toilettent avec douceur et me sèchent avec délicatesse.
    
    Repue, apaisée, propre et heureuse, je ferme les yeux aux premières lueurs du petit matin les laissant partir sans un mot. Le sommeil a fini par m’embarquer, nous sommes vendredi, un treize. C’est bien.
    
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    Le festival des cerfs-volants, je l’ai vu, j’y ai goûté, à chaque instant, magique, explosif, lumineux, coloré, aérien, jusqu’au feu d’artifice et aux balais nocturnes du samedi soir, musical et dansant, une féerie. Les heures de plaisir ont défilé durant tous ces jours festifs et ma vie est devenue plus belle, jouissive. J’en ai profité ! À fond ! Mais d’un accord tacite, nous avons tous gardé le silence sur cette nuit unique, si particulière. Ils ne m’ont plus retouché, jamais ! J’ai continué à donner, à recevoir, à partager l’amour avec Philippe, les deux autres nuits sur la plage. Rien que lui et moi !
    
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    Nous sommes dimanche soir, pas très tard. Ma voiture est prête. Un petit restaurant et le repas pris à la va-vite avant de repartir chacun de son côté. Je sors mon portable du sac. Il est temps de me reconnecter. Un souvenir ? J’en ai des milliers ! Allez, c’est oui pour la photo. Tous ensemble ! propose la ...
    ... servante. D’accord. Des sourires. C’est fait. Ton numéro de portable Philippe ? Non, je n’en veux pas, merci. Pas besoin, trop compliqué, pas envie.
    
    Des bye-bye sans aucun regret. Un dernier baiser.« Adieu Philippe ! » Des bises aux autres. Un regard, encore un. Pas de larmes, pas de cœur en souffrance, pas de nœud dans le ventre. Je regarde devant moi. Je démarre. Voilà, je pars. L’imbroglio des voitures à la sortie de Berck-sur-mer, puis la route, très longue et monotone, les feux allumés. Bientôt la maison. Un sourire. Bizarre.
    
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    Il est tard. Il fait nuit. Je suis à l’entrée de mon village, fatiguée, heureuse, du soleil plein la tête. Heureuse de ce que je viens de vivre, heureuse aussi de rentrer à la maison. Un paradoxe sans doute. Je sais… qu’importe ! J’ai à faire et je sais quoi, c’est ça le principal.
    
    Je suis arrivée. Je me gare dans l’allée. Je viderai la voiture demain. Je n’ai pas très chaud. Ma jupe est courte, c’est voulu. Je mets ma main sur la poignée. Je repense à ce que Philippe m’a dit sur la corde qu’on doit parfois amarrer pour prendre du recul et regarder autrement le cerf-volant accroché tout au bout. Je me souviens d’avoir répondu que j’avais attaché la mienne après la poignée de porte de ma maison, jeudi, juste avant de partir. Je lève la tête en l’air et je regarde mon cerf-volant imaginaire en pensant que ni ce soir ni demain je ne décrocherai le lien où sont suspendus mes rêves et mes envies. J’ouvre la porte.
    
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    Il est là ...