1. Heu-reux


    Datte: 25/11/2018, Catégories: amour, revede, amourpass, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... mienne, personne d’autre ne l’aura. En une fraction, je rejoins mon très lointain ancêtre des cavernes, celui qui se faisait respecter à coup de massue. Le verni civilisé est décidément bien mince devant la concupiscence et le désir primaire de posséder une femme et de la faire sienne.
    
    Tout ce corps est à moi, je suis exclusif, possessif, intransigeant. Tout en elle est à moi, de la tête aux pieds, du bout de ses seins adorables aux rondeurs de son cul accueillant, de ses épaules graciles à son ventre arrondi, de sa nuque à croquer au creux affriolant de ses reins cambrés. Alors je me sers, je déguste sa peau sucrée, je pétris sa chair tendre de mes doigts avides, je serre contre moi son corps si doux et si ferme à la fois.
    
    Son sexe est un fruit dont je raffole, une pêche délicatement fendue dans laquelle ma langue vient boire, dans laquelle mon pieu rigide vient s’oublier, piochant, labourant, ensemençant, toujours et encore, sans répit, toujours plus loin, toujours si excitant, toujours si extraordinaire, sans se lasser, toujours à découvrir de nouvelles sensations si intenses, si oppressantes, si chavirantes, mais tellement sensuelles, subir encore et encore la petite mort du corps et la dissolution de l’esprit après avoir tout vidé en elle, la remplissant, la comblant, elle, cette femme dont je suis fou.
    
    Sa bouche si chaude autour de mon gland en fusion, moi qui renais doucement, moi qui redeviens mon propre héros. Comme Gilgamesh, j’irai dans mille contrées ...
    ... rechercher l’immortalité, défier les dieux et surtout la Déesse. Je revivrai sur son corps dévasté mais si chaud, si accueillant, je revivrai une autre épopée encore plus épique, parcourant tous ses paysages, ses monts, ses grottes. Oh sa langue si caressante, mon membre de chair frémissante dans sa bouche si voluptueuse, je vis ma descente aux Enfers, mon cœur prêt à éclater, mes nerfs à vif, mon cerveau à la limite d’exploser, mon corps devenu une sourde douleur si délicieuse…
    
    Toujours jaillir en elle, sur elle ! La combler encore et toujours, toujours ! Jusqu’à ce que je ne sois plus rien du tout, pas même une outre vide, sans plus un seul atome humide, devenir sec de la rendre si humide, mouillée, trempée, inondée !
    
    Pluie dans le désert, source qui jaillit d’un rocher frappé par un bâton surnaturel, je reviens une nouvelle fois à la vie, comme une salamandre après le feu de ma passion pour elle. Au-dessus de moi le ciel, si lointain et éthéré ; en dessous de moi son corps mystérieux, l’appel de la chair, l’appel de ce trou sombre et interdit. À genoux, je le prie à ma façon, le nez plongé dans ses fesses frémissantes, la langue égarée dans un puits ténébreux. Une dernière fois, une ultime fois, redevenir d’acier, celui qui peut tout, celui qui peut encore, toujours, éternellement. Alors je plonge en elle, me frayant un passage dans ses profondeurs interdites, au plus profond, au plus obscur, ravageur, dévastateur. Victorieux, conquérant, je plante mon drapeau en elle, ...