La piscine - Histoires de Sexe

La piscine

... un fantasme de te taper deux mecs ici ?
— Non : me taper deux mecs ici. Des plans à trois, j’en ai déjà fait plusieurs !

Je reste bouche bée. En fait, Laurie est une grosse coquine. J’étais loin de l’imaginer. Pourtant j’aurais dû m’en douter.

— Plusieurs plans à trois ?
— Oui. Avec Ludo, surtout. On invite des mecs pour baiser. Même des fois avec d’autres couples ou des femmes seules.
— Dans les boîtes à cul ?
— On y est allé, mais ça nous plaît pas. On préfère inviter ou se faire inviter à domicile.

Elle marque une pause dans ses explications en me regardant dans les yeux.

— Mais me regarde pas comme ça, je ne suis pas un monstre ! dit-elle.
— J’ai pas dit ça.
— Une salope, alors ?
— Mais non. Je suis juste surprise. Je te croyais pas comme ça.
— Comme quoi ?
— Bah… comme ça. À coucher avec beaucoup de monde…

C’est incroyable. C’est elle qui devrait être gênée de la situation, mais elle réussit à retourner la situation. C’est moi maintenant qui suis gênée.

— Si on est correct, on dit libertine ou coquine. Si on l’est moins, on dit salope. Mais je m’en fous. C’est un plaisir comme un autre. J’assume complètement et je peux réaliser tous mes fantasmes. Et je prends mon pied, je t’assure !
— T’assumes. Mais tu le cries pas sur les toits non plus.
— Bien évidemment que non. Après, j’aurais tous les mecs autour de moi et je me ferais harceler ou traiter de pute parce que je leur dis non. Je reste discrète : comme ça, je peux choisir.

Elle part ...

... chercher de verres de punch sur la table. Elle m’en ramène un. Nous buvons notre verre en silence. C’est elle qui reprend la parole.

— T’as jamais été tentée par un plan à trois ?
— Non, jamais.
— Arrête tes conneries. Je suis sûre que t’as déjà fantasmé sur un plan à trois avec deux hommes. Toutes les femmes fantasment sur ça. Ou alors le faire avec une fille…
— Oui…
— Ah, c’est vrai ?

Ça m’a échappé. Je ne voulais pas dire qu’effectivement j’ai des fantasmes avec une fille. Tout le monde a des fantasmes plus ou moins avouables.

— C’est quoi ton fantasme ? insiste-t-elle.
— Le faire avec une fille au bord de l’eau. Et puis qu’un garçon nous rejoigne ensuite.

Au point où j’en suis, le punch doit sûrement aider ; autant y aller franco avec elle.

— Au bord de l’eau ? Au bord de la piscine ? Un peu comme nous cette semaine ?
— De ce style-là. Mais pas de manière porno, plus érotique.
— C’est bien ce qui me semblait. T’as eu envie de moi à un moment !
— Quoi ? Mais pas du tout !
— Oh, arrête ! Je t’ai vue. Tu me regardais pas, tu me matais. Dès le début j’ai vu que mon corps te plaisait.
— C’est pas vrai.
— Si la nudité ne te gênait pas, tu n’aurais pas passé ton temps à me regarder droit dans les boobs. Et ce n’est pas des yeux de gêne que j’ai vus, c’est des yeux d’envie.

Je ne réponds pas. Elle extrapole beaucoup trop. Oui, je regardais son corps ; mais un joli corps de femme mérite de l’attention, non ? Je n’ai jamais eu de relations avec une fille, ...