La piscine - Histoires de Sexe

La piscine

... de ces deux hommes avant de déposer un baiser sur les deux sexes après quelques regards qui en disent long et des sourires.

— On ferait mieux de redescendre avant qu’on nous cherche, dit Laurie. Mais pas les trois en même temps.
— Sébastien, tu retournes dehors en premier et on descend après. On finira notre plan chez toi ce soir.
— Pas de problème. À tout à l’heure.

Ces mots me font revenir à la réalité. Je retourne dehors rapidement à pas de loup. J’ai le feu aux joues, je le sens. Jouer les voyeuses n’est pas dans mon attitude. Je ne comprends pas quel plaisir j’ai pu avoir à regarder ma pote sucer deux mecs. Pourquoi je ne l’ai pas laissée faire ce qu’elle a envie dans son coin ? C’est sa vie, je n’ai pas à m’y intéresser. Pas de cette manière en tout cas.

Je fonce aux toilettes pour m’isoler sans risque d’être dérangée et parce qu’une envie pressante me prend. Ma culotte est trempée ! J’ai été excitée par ce spectacle sans vraiment m’en rendre compte sur le moment. De retour au jardin, les autres me regardent avec des airs étonnés. Ils me demandent si je les ai trouvés. Il me faut quelques minutes pour comprendre qu’ils parlaient des jeux que je devais apporter. Je réponds que non et je sors dehors pour fumer une cigarette et m’aérer un peu l’esprit. Du coin de l’œil, à travers la baie vitrée, je vois Sébastien revenir au salon. Il a un sourire en coin comme s’il était satisfait, mais peut-être que je me fais des idées.

Je détourne mes yeux du salon et me ...

... concentre sur la cascade du jardin japonais. À peine ai-je eu le temps de regarder la roue en bois faire un tour qu’on me saute dessus et me fait un bisou sur la bouche.

— Alors ? On joue les voyeuses maintenant ?

C’est Laurie. Elle sait que je l’ai vue. Je suis terriblement gênée et je n’ose pas la regarder dans les yeux. Elle va me dire que ce genre de relation doit rester privé, que je ne dois pas l’ébruiter et qu’elle aimerait un respect de sa vie privée.

— T’es devenue muette en plus ? Ça t’a choquée ce que t’as vu ?

Je ne perçois pas de colère ou de rancœur dans sa voix. Pire encore, à voir ses yeux, on dirait que ça l’amuse.

— Tu m’as vue ? Je suis désolée. Je ne voulais pas vous déranger, mais ça m’a tellement surprise que je n’arrivais plus à bouger.
— Je t’ai vue qu’à la fin, quand t’es partie. Mais c’est Ludo qui t’a vue arriver dans le miroir dès le début. Il m’a dit que t’as quasiment tout vu, coquine !
— Désolée, je voulais pas vous déranger. Mais pourquoi ne pas avoir fermé la porte alors ?
— Parce que Ludo adore me montrer aux autres. Et moi aussi, j’aime qu’on me regarde, je pensais que t’avais compris.
— Non… enfin oui… peut-être, je sais plus. Mais te taper deux mecs ici, t’aurais pu faire un effort, t’es pas chez toi ! C’est pas chez moi non plus, ici.

Laurie prend mon paquet de cigarettes et en fume une également.

— Oh, il n’y a pas de mal à se faire du bien. C’était un pari avec Ludo. Et un fantasme à réaliser aussi.
— Un pari et ...