1. Merci pour le lycée


    Datte: 24/11/2018, Catégories: ff, jeunes, copains, fépilée, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral Humour Auteur: Sofie, Source: Revebebe

    — Marre ! T’entends j’en ai marre de tous ces cons ! C’est la galère, ce lycée de bourges ! dis-je la voix cassée par la rage et les sanglots encore lourds dans ma gorge.
    — Allez calme-toi. Oui, y sont cons… Mais tu les emmerdes, encore quelques mois et t’es en fac ! Tu les verras plus ! me répond mon fidèle Florent.
    — ’Tain mais ça se fait pas quand même ! Toujours moi qui trinque et tu sais très bien pourquoi ! J’suis la gouinasse pour eux, c’est tout ! Je prends le premier oreiller qui tombe sous la main et le jette à travers ma chambre.
    — Allez, viens… me répond Florent en ouvrant ses bras.
    
    Je m’y plonge volontiers, une fois de plus, devrais-je dire. Florent depuis ces derniers mois est mon réconfort, mon soutien, mon pilier. Et en ce moment, j’en ai fortement besoin. Usée par la cible de ces regards, ces sourires, ces ragots et parfois ces blagues de mauvais goût.
    
    Personne ne le sait, à part Florent, bien sûr. Pourtant, tout le monde l’a deviné et surtout colporté, dans mon dos évidemment. Pourtant, rien ne paraît le laisser transparaître, je suis d’allure féminine. Pas de cheveux courts, pas une carrure de mec, ni leurs goûts.
    
    Au contraire, brune, petite et menue avec une poitrine qui ressort de ce corps fin. Des fesses rondes et sculptées grâce aux heures de danses, la salsa en priorité. Bref, rien qui ne laisse transparaître un quelconque signe d’homosexualité.
    
    Alors, j’encaisse. Que faire d’autre ? Avouer, non. On n’avoue pas cela, ce n’est pas une ...
    ... faute. Enfin devant moi on n’ose pas le dire, par derrière non plus. C’est plutôt, une source de rire et quolibets. Renier ? Encore pire, les laisser gagner. Tout sauf cela. Et puis renier, c’est pire qu’avouer. Cela veut dire qu’on considère cela comme une faute et en plus on ne l’assume pas.
    
    En attendant, je pleure dans les bras de Florent. Heureusement que ses bras et son écoute surtout sont là. Son écoute pour moi, et ses bras musclés pour calmer les ardeurs et la méchanceté des autres au lycée.
    
    Soudain, je lève le menton, les joues humides, hoquetant un peu, et la gorge nouée je lui demande :
    
    — Si j’avais un moyen de faire cesser tout ça. Suffirait que je leur fasse croire que j’suis hétéro… ça serait si simple…
    — Ah non, Claire. Tu ne vas pas recommencer, je sais très bien ce que tu sous-entends… me répond Florent avec un air agacé, mais retenu pour ne pas me faire plus de peine.
    — Bah juste comme ça, quoi. Puis, ça serait facile, Marc ne veut que ça, sortir avec moi…
    — Non ! m’interrompt Florent. Marc, ce n’est pas sortir avec toi, c’est couché avec toi ! Tu le sais très bien, c’est de notoriété publique qu’il est comme ça avec toutes les filles ! Et si tu ne cèdes pas à ces avances, ça sera pire, car là il n’aura qu’à dire, c’est parce qu’elle est lesbienne, qu’elle a refusé. Alors, Marc, t’oublies. Compris, Claire ?
    — Mouais… mais…
    
    Un silence se pose, puis je regarde Florent avec une moue attendrissante. Je m’approche de lui, je tends mes lèvres vers les ...
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