1. Petites poésies au clair de lune


    Datte: 23/11/2018, Catégories: poésie, Auteur: Claude Cotard, Source: Revebebe

    ... fonds, deviens l’esclave soumis, offert à celle que j’aime.
    
    D’abord mon regard, intense, brûlant et qui se pose sur toi,
    
    Puis ton bras qui me frôle, ton sourire qui me donne l’émoi,
    
    Ta main légère se pose sur mon épaule, douce, telle la soie.
    
    Tu es désirable, tu le sais, alors tu me transmets ta fièvre.
    
    Tu t’approches si près que je devine la douceur de tes lèvres
    
    Et je sens la chaleur de tes courbes dessinées par un orfèvre.
    
    Oser ? Ne pas oser ? Tu saisis ma main et m’entraînes à l’écart.
    
    Dans le hall d’entrée, tu te colles à moi, me fixes du regard,
    
    Ton ventre est frémissant et tes mains m’explorent au hasard.
    
    Nos langues, nos salives qui se mélangent promettent l’enfer.
    
    Tu relèves ta jupe, ma main se dirige vers ton ventre offert.
    
    Mais non, ce n’est pas l’enfer. Juste un paradis où l’on se perd.
    
    Tu ôtes un bouton et tu fais glisser la glissière de mon pantalon,
    
    T’empares de ma hampe alors que je caresse ton propre bouton.
    
    Les va-et-vient de nos mains riment nos soupirs, et c’est si bon.
    
    Nous atteignons ce plaisir là et qu’il n’est nul besoin d’exprimer
    
    Il se voit, c’est chaud, humide, mais nous devons nous séparer
    
    Et je te quitte là, sur un dernier baiser, après nous être aimés.
    
    Tu me regardes m’éloigner dans la rue, avant de fermer ta porte.
    
    Il fait déjà nuit et ton manque me donne froid. Un taxi m’emporte
    
    Mais je garde en mémoire ce souvenir d’une passion déjà morte.
    
    Ce soir c’est soirée carnaval, ...
    ... soirée costumée.
    
    Ils apparaissent séparément, lui le loup souriant,
    
    Elle vêtue d’un palazzo, une robe de soie diaphane,
    
    Robe qui la dévoile plus qu’elle ne l’habille.
    
    Sur ses épaules, une cape couleur de la nuit.
    
    Ils se croisent, se sourient, se frôlent, s’attirent.
    
    Elle l’entraîne dans un coin isolé, à l’écart du monde,
    
    Dans une pièce vide, Seul à seule ils se retrouvent.
    
    Elle lui vole un baiser, lui offre une caresse.
    
    Elle dégrafe son corsage. Rit et l’attire à elle.
    
    Ses baisers se font éperdus, aguicheurs, incendiaires.
    
    Bientôt, au pied d’un lit, gît une robe en soie.
    
    Elle oublie d’être sage, mais pas de garder son masque,
    
    Un masque de chatte, fabriqué de manière magique,
    
    Papier mâché «cartapesta » recouvert de feuilles d’or.
    
    Qui est cette inconnue ? Quel est son âge ? Sa condition ?
    
    Mystère du carnaval où tout est permis, anonyme et secret.
    
    Il découvre la courbe de ses seins, leurs douces fermetés,
    
    Il embrasse le creux de son ventre, brûlant, fiévreux.
    
    Elle découvre ce sexe dressé, sa langue, ses caresses.
    
    Il laisse flâner ses mains, ses lèvres sur son intimité humide.
    
    Ils ne cessent de s’aimer, se savourer, s’enivrer de l’autre.
    
    Mais de son visage, de savoir qui elle est, il ne saura rien.
    
    De savoir qui est cet homme qui la chevauche, mystère complet.
    
    Comme ses lèvres sont gourmandes et ses yeux pleins d’envies !
    
    Mais le mystère demeure et cela leur convient parfaitement.
    
    Est-elle épouse ? Mère ? ...