1. Virginie


    Datte: 20/11/2018, Catégories: ff, fbi, jeunes, extracon, voisins, grosseins, dispute, intermast, Oral init, Humour initff, Auteur: Skratsch, Source: Revebebe

    ... rendant compte que finalement, les portes de cet immeuble, c’était pas de la pâte d’amande. J’ai attrapé ma jambe douloureuse pour la masser, mais ne réussis qu’à me déséquilibrer et à tomber. Je me suis donc rattrapée à la poignée dans ma chute. Ce qui m’a permis de me rendre compte que le verrou n’était pas mis sur la porte. Je me suis étalée de tout mon long au milieu de l’appartement.
    
    J’ai relevé la tête en fulminant et ai enfin aperçu Virginie. Elle était assise sur sa banquette, les genoux ramenés sous le menton, un bol de céramique dans une main et une paire de baguettes dans l’autre, des nouilles japonaises pendant de sa bouche et ses yeux verts écarquillés de surprise. Elle portait un immense pull-over rouge dont ne dépassaient que ses pieds, sur lesquels elle avait enfilé des chaussettes à rayures multicolores avec les orteils séparés. Malgré ma fureur, je n’ai pas pu m’empêcher de graver cette image dans ma mémoire. Elle était tellement drôle et en même temps tellement touchante que si je ne devais garder qu’un seul souvenir de ma vie, ce serait celui-là que je choisirais sans hésiter.
    
    Mais sur le moment, j’étais trop énervée pour rire. J’allais me relever, quand Virginie a bondi, s’éclaboussant au passage avec le contenu du bol, et a foncé sur moi en lâchant tout ce qu’elle avait dans les mains pour venir m’aider.
    
    — Tu t’es fait mal, Melissa ?
    
    Ignorant sa main, je me suis relevée d’un bond et ait brandi le string sous son nez en hurlant :
    
    — ...
    ... C’est quoi ça ?
    
    Elle recula et me regarda avec des yeux écarquillés, et finit par répondre :
    
    — Bin… Ça m’a tout l’air d’être un string.
    — Te fous pas de moi, je sais très bien ce que c’est ! ce que je te demande, c’est qu’est-ce que ce string foutait chez moi, sous mon oreiller ?
    — J’en sais rien, je suis pas ta femme de ménage. Si tu laisses traîner tes affaires n’importe où, c’est pas mon problème.
    — Justement, c’est pas mon string. Est-ce que tu peux m’expliquer ça ?
    — Oh… Tu y tiens vraiment ?
    — Putain, mais arrête un peu de me prendre pour une conne ! Tu crois que j’ai pas remarqué les regards que vous vous faites, Fabien et toi ?
    — Hein ? fit-elle, réellement surprise.
    — Je m’en suis rendue compte dès le premier jour ! Je savais que c’était juste une question de temps avant que vous passiez à l’acte ! Et maintenant, je trouve ça dans mon lit ! Vous vous cachez même plus !
    
    Un long silence s’installa. Nous sommes restées immobiles toute les deux, le string pendouillant dans ma main, pendant une bonne dizaine de secondes. Virginie brisa enfin le silence.
    
    — Melissa, regarde un peu autour de toi.
    
    Ce fut à mon tour de reculer sous la surprise. Je mis quelques secondes à comprendre ce qu’elle voulait dire et à détacher mes yeux d’elle pour faire le tour de la pièce du regard. Ce que je vis me stupéfia. Les murs étaient couverts de photos de femmes, plus ou moins habillées, seules, par deux ou en groupes, en couleur ou en noir et blanc, sages ou impudiques, ...
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