1. 53.2 Le beau moniteur, le bomécano et d’autres garçons.


    Datte: 19/11/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... telle situation de dominant/soumis, limite de méprisant/méprisé… je me demande comment j’ai pu l’accepter tout en étant amoureux fou de lui…
    
    Et je ne parle pas de notre sexualité, où j’assume parfaitement le côté macho de mon bobrun… je parle de notre relation dans sa globalité…
    
    Plus tard dans cette histoire, lorsque je repenserai à mon abnégation de l’époque, à mon aveuglement, à ma faiblesse face aux sentiments que ce petit con de Jérém m’inspirait… lorsque je me souviens à tout ce que j’étais disposé à faire, endurer, supporter, essayer, attendre, souffrir pour ce mec… parfois je me dirais que j’ai été vraiment limite maso… mais surtout, très con… très con de ne pas savoir su m’imposer, de ne pas être arrivé à obtenir de cette relation un iota de plus que ce que Jérém était prêt à me donner… très nul de ne pas l’ avoir envoyé chier lorsque la situation l’imposait clairement…
    
    Encore aujourd’hui, tant d’années plus tard, je me dis que si j’avais la possibilité de monter dans une Delorean volante et de rattraper le Nico de mes 18 ans, je lui mettrais des baffes… et je lui crierais à tue-tête… « Bon sang, réveille-toi ! Ne te laisse pas faire… dis-lui tes quatre vérités… il a besoin de ça… d’être remis à sa place… à force de ne pas oser, tu rends service à personne… ni à toi, ni à lui, ni à votre relation… ».
    
    Mais en attendant, je donnerais cher pour pouvoir le revoir ne serait-ce qu’une fois…
    
    Déjà quatre jours depuis notre nuit et aucune nouvelle… moi non ...
    ... plus je n’en ai pas pris… mais moi, je n’ose pas… quant à lui, je ne sais même pas si ça lui arrive de penser à moi en dehors des moments où nous sommes emboités… alors, attendre un signal de sa part, c’est juste surréaliste…
    
    Pourtant, plus je marche, plus le sentiment de manque et de tristesse se fait sentir… tous les soirs, dans mon lit, Jérém me manque à m’en déchirer les tripes… et ce n’est vraiment pas qu’un manque de sexe… j’ai envie d’être à côté de lui, de sentir sa présence, sa chaleur, sa peau…
    
    J’ai pensé à lui envoyer un sms… il ne répondrait pas… l’appeler… quand ? comment ? quoi lui dire ?
    
    Oui, plus je marche, plus j’ai envie de voir Jérém, savoir de quelle humeur il est… savoir si on se reverra un jour…
    
    J’ai pensé aller prendre un verre à la brasserie, ou même juste de passer devant la terrasse, même de l’autre côté de la rue…
    
    J’en crève d’envie, mais je m’interdis de le faire, trop peur de son regard hostile, la hantise de le saouler, de me faire jeter...
    
    Pourtant il le faut… j’en ai besoin… alors, il faut bien commencer par quelque part… d’autant plus que, plus le temps passe, plus on laisse l’occasion au malaise de s’installer…
    
    Alors, au fil de mes pérégrinations sans but dans les rues de Toulouse, je me laisse plus facilement glisser vers la gare Matabiau que vers la rue de Metz… il me semble qu’une petite rencontre « par hasard » avec le bomécano à la sortie de son taf serait plus simple que tenter d’affronter direct le bobrun… c’est à ça ...
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