Vices et délices
Datte: 15/11/2018,
Catégories:
ff,
amour,
fdomine,
Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe
... souvenir de ce geste, de cette seconde précise où son cerveau lui a dicté de céder à la tentation. Par contre, elle se souvient très bien de la suite. Maud est entrée, divine et lumineuse, totalement nue, la tentation incarnée. D’un geste autoritaire, elle la colle contre la porte de la chambre, la coinçant de tout son corps frémissant. C’est en haletant et en ayant perdu toute retenue qu’elles s’enlacent aussitôt étroitement, comme si elles voulaient se fondre l’une dans l’autre, se souder pour ne faire plus qu’un.
Cassandra se colle davantage en s’arc-boutant le dos au mur, remontant sa jambe droite pour la glisser entre les jambes de sa partenaire qui, vive comme une anguille, se frotte contre elle.
Entre-temps, leurs langues n’ont pas cessé de s’affoler goulûment dans un ballet de glissades mouillées, se dévorant avec une faim insatiable.
Le baiser dure une éternité, si enivrant qu’elles vacillent debout l’une contre l’autre, se cherchant de la bouche, de la langue, de leurs corps soudés qui se frottent et se consument malgré les vêtements froissés de Cassandra qui, vite, deviennent des obstacles dont il faut se débarrasser. Toutes les deux réalisent à cet instant que le désir est plus fort que toute raison, et que leur envie l’une de l’autre doit se concrétiser maintenant. Sans un mot, Maud lui prend la main pour l’amener sur le canapé. Là, elles s’assoient en tailleur, face à face. La folie qui s’était emparée d’elles s’est soudainement ...
... volatilisée.
L’instant est à la magie, la sensualité, qui se passe de mots. Maud soutient son regard, y pénètre, et elle y détecte une soumission complète, une attente docile. Son visage grave exprime les mêmes sentiments. Étrangement, Maud n’ose accomplir le premier geste ; elle se sent pétrifiée, morte d’anxiété. Son cœur se met à cogner plus follement dans sa poitrine, elle en a la gorge sèche, les symptômes d’un émoi indescriptible qu’elle n’a pas ressentis depuis longtemps.
Alors, le corps noué par l’impatience, c’est Cassandra qui rompt le charme, enlève son pantalon, sa culotte, comme s’ils étaient en feu. Puis, nue, offerte et consentante, soulève doucement les bras et prend le visage de Maud entre ses mains. Ses lèvres s’entrouvrent en une invitation muette et tacite, ses jambes bougent et s’écartent dans l’impatience d’une volupté frémissante. Leurs yeux brûlants ne cessent de se dévorer du regard alors que les visages se rapprochent.
— Mon Dieu, qu’est-ce que je fais ? murmure Cassandra sans reconnaître sa voix.
La fin de sa phrase s’étrangle quand les lèvres s’effleurent. Elles restent ainsi, bouche à bouche, savourant la caresse de leurs lèvres, et ce simple contact les fait vibrer de la tête aux pieds. Enfin, les langues se nouent, s’apprécient, se défient avec une ardeur qui se fait grandissante. Cassandra a vite la respiration suffocante. Une émotion que partage encore plus douloureusement Maud.
Ce baiser la transporte, l’enivre. Elle a vécu ce moment comme un fantasme ...