1. Vices et délices


    Datte: 15/11/2018, Catégories: ff, amour, fdomine, Auteur: Nicogarner, Source: Revebebe

    ... t’être mariée avec mon frère alors ?
    — Parce que je l’aimais. Sincèrement… Il m’a apporté la sécurité et l’équilibre, l’espoir d’une vie normale. Mais on n’échappe pas à sa vraie nature. J’ai toujours eu une préférence pour les femmes. J’ai replongé… Une femme, puis une autre, et je ne le regrette pas…
    — Et Olivier, tu y penses ?
    — Non, pas à lui. C’est toi, Cassandra, qui occupes toutes mes pensées.
    
    C’est dit si naturellement, avec une telle franchise, que Cassandra en reste sans voix.
    
    Le feu qui brûle dans ses veines circule encore plus vite. L’idée de s’en aller sur le champ sans une excuse effleure brièvement son esprit enfiévré, mais ce n’est pas son genre de fuir devant qui que ce soit. C’est d’une voix presque assurée qu’elle répond :
    
    — Alors tu perds ton temps. Il n’y aura jamais rien entre nous, tu le sais… Et si tu veux que l’on continue cette conversation, va te changer s’il te plaît… Ta tenue est indécente.
    — Cela te rend nerveuse ?
    — S’il te plaît, Maud…
    
    Son ton est si suppliant que celle-ci, avec un haussement d’épaules excédé, cède à sa demande. Elle disparaît quelques minutes pour réapparaître dans une tenue beaucoup plus correcte, avec tailleur et chemisier. Du coup, Cassandra reprend un peu d’assurance. Brièvement, car le regard espiègle de Maud ne laisse présager rien de bon. Comme son sourire, à la fois insolent et effronté, avec cette assurance qui lui donne froid dans le dos.
    
    — C’est mieux ainsi ?
    — Oui, merci.
    — Nous en étions où ...
    ... ? Ah, oui… Je t’avouais que tu étais loin de me laisser indifférente.
    — Et je te répondais que je n’étais pas là pour ça. Je cherche à te réconcilier avec mon frère qui est malheureux et perdu sans toi.
    — Ce qui est dommage mais ne répond pas à mes questions. Cassandra, comment me trouves-tu ? Tu n’as jamais eu envie de moi ? Je ne te plais pas ?
    — Maud, tu es très belle, très désirable. Mais tu es une femme. Et aussi la femme de mon frère. Cela clôt toute donc toute discussion.
    — Et alors ? N’est-ce pas ce côté interdit qui est le plus stimulant ? Cela ne t’ennuie donc pas de toujours rester sur le droit chemin, comme le dicte notre société bien-pensante ? La routine qui plombe notre quotidien…
    
    Cassandra ne répond pas, trop abasourdie pour trouver une réplique efficace. Et cette lueur railleuse qu’elle a toujours au fond de ses yeux, mêlée à cette insolence si désarmante, la laisse plus que jamais perplexe. C’est alors qu’elle sent monter la colère, l’indignation, comme une tempête dévastatrice.
    
    — Merde, Maud, y’ en a marre, à quoi tu joues ? Je n’aime pas les femmes. Au cas où tu l’aurais oublié, je suis mariée, à ton frère. Alors, les conneries, ça suffit ! Tu perds ton temps !
    
    D’un bond, elle se dresse. Elle est essoufflée. Elle déteste les conflits, et cette femme a le don de la mettre dans tous ses états.
    
    Les tempes bourdonnantes, en rage, elle décide tout compte fait de fuir comme une voleuse, se dirige précipitamment vers la porte d’entrée. Souple et ...
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