Debriefing et rebondissement sensuel... - Histoires de Sexe

Debriefing et rebondissement sensuel...

C’est Charles qui est un peu pâlot au petit-déjeuner ce matin. Je lui fais un petit bisou dans le cou en passant derrière lui à la table. Il fait une gueule d’enfer.

Les autres sont déjà partis skier, vu l’heure tardive à laquelle nous nous sommes levés. Faisant comme si de rien n’était, je lui beurre une tartine qu’il accepte de mauvaise grâce et sans me regarder.

Je lui demande s’il a mal dormi ? Et cela suffit à ouvrir les vannes de sa mauvaise humeur. Il m’accuse de l’avoir manipulé, d’être une « voyeuse » et une « sale allumeuse.»

— « Une bonne suceuse » aussi, non ? lui dis-je sans me départir de mon sourire. Tu étais moins bégueule que ça hier soir, je trouve !
— Je ne te parle pas de ça.
— Ah bon ? Et de quoi veux-tu parler ?
— Je ne comprends pas pourquoi tu m’as jeté dans les bras d’Olga, pour te comporter ainsi avec moi ensuite ?
— Je voulais voir si tu valais le coup !
— Le coup de quoi ?
— Le coup d’un test grandeur nature avec moi.

Il est estomaqué de ma réponse.

— Tu vois, Charles, malgré un certain nombre d’apparences, je suis encore vierge. Si j’ai beaucoup flirté depuis que j’ai treize ans, avec des filles ou des garçons, je n’ai encore jamais franchi le pas. Et pour avoir attendu aussi longtemps, il n’est pas question que je me fasse rater par un maladroit le jour où je déciderai de me défaire de ce pucelage. Cela te suffit-il comme réponse ?

L’aveu le laisse sur le cul, pantois !

Pour lui vraisemblablement un pucelage, ...

... c’est quelque chose dont une femme normalement constituée, se débarrasse rapidement entre quatorze et dix sept ans, un peu comme un chewing-gum collé sous la semelle.

Il ne comprend pas bien ce qui me retient de franchir le cap.

Mais ce n’est pas seulement ça qui le chiffonne : pour lui une vierge c’est forcément quelqu’un qui n’a aucune expérience du sexe.

Une oie blanche.

S’il savait le pauvre, la somme d’expériences qu’une femme peut avoir avant d’être formellement déflorée… Et sans doute n’a-t-il jamais entendu parler du vieux dicton très en usage chez les jeunes filles au Moyen-Orient qui affirme que : « Souris qui a deux trous n’est jamais prise ! »

Comme souvent les hommes dans ces cas-là, il décide de rationaliser avec sa bite.

— Tu veux dire que tu as envie de coucher avec moi, et que…
— Non, Charles… J’ai envie de toi, comme j’ai eu envie de beaucoup d’autres hommes jusqu’à maintenant. Mais aucun n’a encore réussi l’examen de passage.

Il me regarde perplexe et je sens les questions qui se bousculent dans sa tête… Il va pour dire quelque chose, mais il se ravise au dernier moment.

— Vas-y, dis-le Charles ! Tu veux me demander si ta prestation d’hier soir m’a fait avancer sur le sujet ?

Il grommelle quelque chose d’inintelligible en buvant son café, mais il admet que c’est effectivement ce qu’il voulait dire.

Le mâle est tellement prévisible : Il veut simplement être rassuré sur la qualité de sa prestation virile, sur sa gymnastique ...