Dentelles et Troubadours - Histoires de Sexe

Dentelles et Troubadours

... Ludovic, pas de traces de bagarre dans l’appart, elle a été agressée entre sa boîte et ici, et très certainement devant la porte.
— L’agresseur l’a transportée, on va rechercher si un voisin a remarqué une voiture suspecte.

La thèse de l’amoureux éconduit se révélait une fausse piste.

Van-De-Vlonck avait lu une histoire de fou, où un individu – violent – poursuivait de sa haine une mannequin qui l’avait rejeté, allant jusqu’à payer un homme de main pour lui lancer de l’acide au visage.

— Vous n’avez rien remarqué de suspect, vous a-t-elle parlé de menaces ou d’inconnu qui la suivait ?
— Non, rien du tout. Elle semblait joyeuse et m’a même fait la bise pas plus tard qu’avant-hier.

Un grand sourire aux lèvres, Ludovic fouillait dans une armoire, caressant robes et sous-vêtements de marque. Quelle enquête de ouf !

— Au lieu de sourire aux anges, trouve-moi le nom de son agence. Il faut… putain de téléphone ! V-d-V, j’écoute…
— …
— Allons bon. Agression dans le VIIIe, nous sommes demandés d’urgence. Ça ne t’empêche pas de trouver le nom de l’agence.

~o~~o~~o~~o~

Les deux policiers arrivèrent impasse Dupanloup où s’agglutinaient voitures de flics et ambulances. Guidés par l’agitation, ils trouvèrent vite l’appartement incriminé.

Des policiers en tenue entraient et sortaient, une jeune femme était allongée par terre, dans une mare de sang, une équipe du Samu officiait autour d’elle.

Un flic, intercepté par Ludovic, leur donna quelques ...

... explications.

— Le voisin d’en face a tout vu, un certain Aldebert Montjoie. À mon avis il se rinçait l’œil. Elle a ouvert sa porte, un gus cagoulé est entré et l’a poursuivie dans l’appartement avec un couteau. Aldebert a essayé de lui venir en aide, mais elle a quand même été poignardée. Le médecin ne sait pas encore si elle va s’en sortir, elle souffre d’une perforation du poumon, une veine a été touchée… et un sein.

Il regarda la poitrine de la blessée et ajouta :

— Si c’est pas dommage. L’agresseur a réussi à s’enfuir par les toits quand il a entendu les sirènes.

Ludo semblait tétanisé.

— Non de dieu, c’est pas possible, je rêve.
— Qu’est-ce qui t’arrive encore ? lui demanda son patron.
— Je reviens, cria le jeune lieutenant en courant.

Pendant ce temps, Van-De-Vlonck reçut un appel du Dr Lenoir.

— Vous voulez me mettre au chômage avec vos morts qui n’en sont pas. La deuxième en une journée. Même chez les tueurs y’a plus de conscience professionnelle, d’amour du travail bien fait ! Cette fois-ci, j’irai pas faire des constats. Faut pas pousser, meeerrrrde.

Je travaille avec des fous, se disait le pauvre capitaine.

— Au fait, votre autre pseudo-victime est dans le coma, elle n’en sortira pas avant plusieurs jours.

L’équipe du Samu s’apprêtait à emmener la jeune femme quand Ludovic revint, son exemplaire deLui à la main.

— Regarde, regarde un peu, cria-t-il en secouant le journal.

Il montra une photo d’une jeune femme en sous-vêtements, une superbe ...