III - À corps perdu (16)
Datte: 08/11/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: flyx13, Source: Xstory
... prenait amplement le pas sur le plaisir.
Le vernis qui magnifiait notre couple à ses débuts était en train s’écailler et je commençais à me demander où se trouvait l’homme dont j’étais tombée amoureuse dès le premier regard. Me sont alors revenu en mémoire les doutes de Kathleen à l’encontre de mon mari. Sans vraiment savoir pourquoi, elle n’avait pas confiance en lui, et ce qui me paraissait ridicule à l’époque, m’interpellait soudainement beaucoup plus.
À partir de là, tout un tas de théorie fusèrent dans mon esprit, tel des spams qui apparaissent quand on navigue sur un site pas très catholique. Me trompait-il ? S’était-il rendu compte qu’il avait fait une erreur en m’épousant ? Se disait-il qu’au final, la vie de couple, c’était pas pour lui ?
Toutes ces interrogations m’obsédaient, tout comme le manque de sexe qui se rappelait très souvent à mon bon souvenir en faisant grossir le boulet de frustration que je me traînais. Si je ne savais pas s’il me trompait, c’était hors de question pour moi de fauter, peu importe que l’abstinence me pesait sérieusement. Ce n’était pas ma vision du couple, sinon, à quoi bon vouloir passer sa vie avec le même homme ? Mes doigts et quelques jouets que je me suis procuré suffisaient, pour un temps du moins, à faire illusion.
Si ma vie privée ne me donnait pas satisfaction, il en était tout autre professionnellement parlant. À force de me plonger dans mon travail pour oublier mon quotidien morose, j’ai fini par aimer ce que je ...
... faisais malgré le fait que le domaine informatique, à la base, ne m’attirait pas forcément.
Je bossais dans la division « sécurité réseau » d’une grosse société où nous étions une bonne trentaine de personnes. L’ambiance de travail était bonne et j’avais d’excellentes relations avec tous mes collègues. La majeure partie de l’effectif étant masculine, lorsque j’ai débarqué, tous ces messieurs ont été aux petits soins avec moi. J’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à sentir ces attentions sur ma personne et si je n’ai pas pensé une seule seconde à faire d’un de mes collègues mon quatre heures, de me sentir désirée me prouvait au moins que les problèmes de mon couple ne venaient pas de mon manque de sex-appeal.
Mais s’il y avait de beaux mecs, ce n’était rien à côté de mon responsable qui était d’une beauté époustouflante. Il s’appelait Grégori et ses origines, à la fois latine et slave, lui donnaient un charme fou, sans compter son physique d’Apollon. Son regard, d’un noir intense et profond, magnifiait un visage carré qui dégageait un mélange parfait de douceur et de force, à l’instar de son corps qui semblait taillé dans un chêne.
Les femmes du service le regardaient avec gourmandise, tout comme moi, je dois bien l’avouer. C’est le genre d’homme à même de réveiller les instincts les plus primaires chez n’importe quelle femme. Il transpirait d’une forme d’animalité à laquelle je me suis plus d’une fois imaginée m’abandonner, et si je n’avais jamais désiré d’autres ...