III - À corps perdu (16)
Datte: 08/11/2018,
Catégories:
Divers,
Auteur: flyx13, Source: Xstory
... par message ou au téléphone. On pouvait passer des heures et des heures à discuter et chaque jour qui passait renforçait cette intuition que c’était le bon.
Un peu plus tard, il m’a invité à passer quelques jours en France. C’était la première fois de ma vie que je quittais mon île et si j’étais un peu stressée, j’ai très rapidement été à l’aise une fois sur place. Il m’a présenté ses parents qui étaient ravis de me rencontrer. Quand je suis arrivée dans leur immense propriété, j’étais bouche-bée. Moi qui avais toujours habité dans des logements très modestes, de baigner dans une telle profusion de luxe était fascinant.
Tout était si parfait : sa famille, sa vie, sa beauté, notre amour… Et que dire quand, lors d’une soirée pleine de romantisme, il s’est agenouillé devant moi pour me demander en mariage. À cet instant précis, aucune femme dans le monde entier ne pouvait être plus heureuse. Enfin, j’avais rencontré le prince charmant dont rêvent toutes les petites filles et celui-ci voulait faire de moi sa princesse !
Je suis ensuite retournée en Irlande pour finir mes études. Ces quelques mois qui me séparaient de ma nouvelle vie m’ont paru durer une éternité. Malgré tout, j’en ai profité pour me mettre tranquillement en condition, car mine de rien, c’était un changement très important. Quitter un pays où l’on a toujours vécu pour un autre qu’on ne connaît pas a quelque chose de stressant, même si la raison pour laquelle je le faisais me rendait heureuse.
Quand ...
... j’ai annoncé à mes proches que j’allais me marier, tout le monde était content pour moi, à part peut-être Kathleen pour qui ça allait un peu trop vite. Elle m’a aussi avoué que quelque chose la dérangeait chez Fred, mais elle n’a pas vraiment su me dire quoi. Elle ne le sentait pas, tout simplement. Elle n’a pas vraiment insisté, car elle a bien compris que je l’aimais et que quoi qu’elle puisse me dire, je ne reculerais pas. Elle s’est donc contentée de me souhaiter le meilleur et m’a recommandé de prendre soin de moi.
J’ai obtenu mon diplôme haut la main et, comme un signe du destin, un de mes professeurs m’a mis en relation avec un ami qui avait un poste haut placé dans une boite spécialisée dans la sécurité informatique, située non loin de là où j’habiterai. Après quelques entretiens, j’ai été rapidement embauché, et cela avant même que je ne sois sur place ; ça m’enlevait donc le poids d’une fastidieuse recherche d’emploi. Tout se goupillait parfaitement, les planètes étaient parfaitement alignées et ne semblaient pas vouloir se désaxer.
La seule – très grosse – ombre au tableau a été le décès brutal de mon père, d’une maladie foudroyante, peu avant mon départ. C’est véritablement le seul moment où j’ai hésité à partir. Je me sentais mal de quitter ma mère et de la laisser seule après une si terrible épreuve, mais elle m’a poussé à ne pas y renoncer. Même s’il était triste que je parte, mon père était le plus heureux des hommes quand il a appris que sa petite fille ...