1. La Lolita


    Datte: 06/11/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Galileo, Source: Hds

    ... décidé à faire des concessions pour marquer sa bonne volonté, la conduisit en voiture.
    
    À cette heure, les rues du centre étaient désertes, il n’y avait plus que le bar tabac qui était ouvert. Ne voulant pas la laisser seule dans un lieu qu’elle ne connaissait pas, il l’accompagna à l’intérieur. Et puis, il faudrait bien qu’elle revienne à la maison !
    
    Il n’y avait pas grand monde, juste deux jeunes qui jouaient au billard et la patronne derrière son comptoir. Il s'assièrent à une table et commandèrent lui une bière, elle un coca. Au bout de quelque instant qu’ils mirent à profit pour mieux s’apprivoiser l’un l’autre, Violaine se leva pour aller consulter la liste des morceaux de musique qui se trouvaient dans le juke-box. Ce faisant elle passa près de la table billard en tortillant légèrement ses fesses. Cet appel eut l’écho escompté et les deux jeunes gens commencèrent à monter à l’assaut. Sans s’en rendre compte, Louis s’exaspérait de cette drague. Prenant intérieurement prétexte du rôle de protecteur qu’il était censé avoir, il rappela à Violaine qu’il fallait rentrer à la maison. Celle-ci obtempéra non sans lancer des regards d’encouragements à ses soupirants, au grand dam de Louis.
    
    Le lendemain samedi, Marie était en retard, comme tous les samedis, elle devait se rendre au marché pour y vendre les produits de la ferme. Elle demanda à Louis qui comme tous les jours était déjà au travail depuis six heures du matin, d’aller porter le petit-déjeuner dans la chambre ...
    ... de Violaine. Maugréant envers ces jeunes que l’on devrait élever à la dure plutôt que de les chouchouter, il s’exécuta quand même.
    
    À peine s’il frappa à la porte avant d’entrer. Les rideaux mal ajustés laissaient passer un peu de lumière. La chambre était plongée dans une demi pénombre et il y régnait une forte odeur de renfermé.
    
    Posant le plateau, il ouvrit les rideaux et la fenêtre. En regardant vers le lit, il vit Violaine qui était couché de trois quarts sur le ventre. Réveillée par le bruit et l’appel d’air, elle se retourna péniblement et s’assit sur son lit en se frottant les yeux. Elle portait une de l'ancienne veste de pyjama de Louis trois fois trop grande pour elle. Cette veste n’était pas fermée et laissait voir une petite poitrine avec de tous petits seins en forme de volcan parfait dont les cratères étaient coiffés de tétons disproportionnés. Devant tant de grâce, tant de fragilité apparente, Louis qui était habitué à triturer la grosse poitrine de Marie, sentit poindre une intense émotion au fond de sa gorge, il semblait hypnotisé par cette poitrine qui lui apparaissait plus fragile qu’un vase en porcelaine de chine. Violaine sentit ce regard qui la violait plus que si l’homme s’était jeté sur elle. Elle referma prestement les pans de la veste de pyjama.
    
    - Bonjour oncle Louis.
    
    C’est ainsi qu’ils avaient décidé de s’appeler, oncle Louis, tante Marie et Violaine.
    
    - Bonjour, réussit-il à articuler.
    
    Ils n’avaient pas grand-chose à se dire, alors ...
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