1. Escapade africaine


    Datte: 06/11/2018, Catégories: fff, fbi, jeunes, couleurs, vacances, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation confession, Auteur: Anophèle, Source: Revebebe

    ... troublante. Une attirance difficile à occulter quand les démons lesbiens resurgissent comme un nuage de grêle avant la vendange. Un désir qui transpire et projette les phéromones comme des milliers de seringues hypodermiques. Cette femme était charnelle, musquée. Un homme aurait dit bandante. Vanessa avait tenté des approches, à peine voilées c’est vrai, par allusions interposées. Peine perdue. Un mur d’indifférence. Au mieux, des silences, des sourires ambigus. Pas la moindre marque d’une émotion, ni dans le geste, ni dans le regard. Il y avait pourtant dans ce visage hautain, dans la démarche et la façon de parler, une sensualité à fleur de peau seulement coincée par l’éducation ou qui sait, par le manque d’opportunités. Les Peuls sont volages, les femmes réservées mais volontiers bisexuelles, lui avait-on dit. Alors tenter la séduction par procuration ? Avec une logique incertaine, elle pensait que ce serait peut-être ça, le sésame. Un concept qui avait d’ailleurs largement contribué à la faire acquiescer à l’idée du voyage en pirogue.
    
    — S’il te plaît Manjou, ne me dis plus vous. C’est gentil, mais un peu dépassé, non ?
    
    La remarque s’était voulue feutrée, à défaut de pouvoir être pénétrante. Pour autant, ne dit-on pas que le « vous » est la première personne de l’érotisme ?
    
    — C’était juste pour t’expliquer, mais si ça vous gêne…
    
    C’était « juste pour expliquer » ces femmes européennes adeptes de naturisme, qu’elle voyait tous les jours sur la plage. Il y avait ...
    ... un relief touchant dans les descriptions. Si seulement elle avait eu l’envie d’exprimer ce qu’elle pensait en laissant traîner les yeux dans l’entre-deux d’un short assez lâche que Vanessa avait mis ce matin-là… Oh, pas tout à fait parce qu’elle n’avait rien d’autre à se mettre !
    
    Ne pas galvauder ses chances par trop de précipitation, laisser les choses se faire ou pas, un principe qui n’avait pas si mal fonctionné jusqu’ici.
    
    Mais au fait, où était-elle, Manjou ? Une idée saugrenue traversa l’esprit de Vanessa. Et si on la voyait, là, juste maintenant ? L’ADSL et Twitter n’arrivent pas encore dans ces bourgades, mais qui sait s’il n’y traîne pas un vieux polaroïd trouvé au décrochez-moi-ça, qui pourrait être en état de fonctionner ? Et une photo prise en catimini, qui ferait le tour des lagunes jusqu’au Club ou même jusqu’à Paris, avec les commentaires et ces petits riens qui font le sexisme ordinaire. Foutaise, non, c’était impossible, elle affabulait. Parce que l’invitation au village, tout autant que le motif, c’était sincère et cohérent. Un test pour l’une peut-être, et une provocation pour l’autre, qui inspirerait les derniers jours de vacances. En modifier le scénario sans prendre le risque de tout gâcher était hors de question.
    
    La matrone avait enroulé de fines lanières de cuir autour de ses doigts, les deux plus agiles, ceux qu’on utilise en général pour la pénétration. À voir le genre de préparatifs, Vanessa se demandait encore ce qui lui avait pris de défier ...
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