1. I might be wrong


    Datte: 31/10/2018, Catégories: fh, hplusag, piscine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    ... lâcheté. Devant mon thé à la bergamote, j’essayais de ravaler les jurons qui me montaient aux lèvres – pour m’injurier toute seule – et les vers qui me dévoraient les intestins. May papotait joyeusement en dégustant une tartine de Nutella. Rien qu’à la voir manger, j’avais envie de crever.
    
    C’est là qu’il entra dans mon champ de vision. J’avais été tellement obnubilée par l’aveu que je devais faire à ma meilleure amie que j’en avais complètement oublié l’origine du micmac. Du coup, je ne sus que dire quand Jean-Philippe se pointa devant nous, en maillot de bain, une serviette négligemment jetée sur l’épaule. Son regard brun se posa sur moi et me brûla jusqu’aux os.
    
    — Je vais faire quelques longueurs dans la piscine. Des volontaires pour m’accompagner ?
    — Papa, tu ne travailles pas aujourd’hui ? objecta May dans un froncement de sourcils. Je croyais que tu avais une réunion avec des clients Malaisiens.
    — Non, j’ai laissé Jacques s’en occuper, répondit-il distraitement. On est samedi, après tout.
    
    Pauline parut surprise mais ne pipa mot, et plongea dans le frigo à la recherche de je-ne-sais-quoi. Moi, je ne disais rien, essayant de ne pas trop focaliser mon attention sur la bosse qui bombait le shorty moulant rouge de Jean-Philippe. Puis j’osai enfin relever les yeux. Il me fixait intensément, un petit sourire aux lèvres. Arg, le salaud. Depuis qu’il m’avait fait jouir comme jamais, je découvrais que son charme, telle une antenne émettrice, avait trouvé un magnifique ...
    ... récepteur en face de lui. Ce récepteur s’appelait « Charlotte, reine des andouilles ».
    
    Je ne pouvais sans doute pas tomber plus bas. Fantasmer sur le père de May ! Non mais, vraiment, je n’avais plus les idées claires.
    
    — Je vous accompagnerais volontiers, m’entendis-je alors répondre d’une petite voix.
    
    Hein, quoi ? Non mais, ça y est, j’étais folle ? May haussa les épaules.
    
    — Comme tu veux. En tout cas, moi, je dois rejoindre un ami au golf… Tu sais où sont mes maillots, Chu, fais comme chez toi.
    
    Pendant ce temps-là, je n’en revenais toujours pas d’avoir sorti ces mots. Est-ce que je devenais complètement dingue ? Il fallait peut-être songer à consulter un psy… Rougissante, je lançai un nouveau coup d’œil à Jean-Philippe. Il s’était servi un verre de jus d’orange, et me souriait franchement, cette fois. Et l’étincelle dans ses yeux n’avait rien à voir avec l’alcool qu’il aurait pu ingurgiter la veille…
    
    Je m’étais installée dans la chambre de May. Installée est un grand mot. J’étais vautrée dans son fauteuil moelleux, les pensées engluées comme du chewing-gum. Avant de partir au golf, Pauline entra en coup de vent dans sa chambre, et brossa énergiquement ses longs cheveux blond vénitien, sans cesser de m’envoyer des œillades suggestives et des sourires évocateurs dans le miroir. Moi, je ne réagissais pas. J’étais trop hébétée pour comprendre le moindre truc.
    
    — Chu ! s’énerva-t-elle.
    — Hein ?
    — Alors, c’était comment avec beau gosse ?
    — Ah, ça voulait ...
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