1. Corps fous


    Datte: 29/10/2018, Catégories: fh, inconnu, plage, hotel, amour, Oral pénétratio, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... l’aéroport, les avions qui décollent me le confirment. C’est alors que je réalise que je ne sais plus trop bien où reprendre le bus qui m’a amenée à Kerkyra, et il me semble bien qu’il n’y avait pas d’autres d’arrêts que celui de ce matin.
    
    — Et tout ça à cause de cet abruti !
    
    Là-bas, il y a un plan, je le consulte. Je crois reconnaître l’endroit qui m’intéresse, mais je ne suis pas sûre de moi. Néanmoins, comme il faut y aller, j’y vais. Les sachets au bout de mes bras commencent déjà à peser lourd ! Une petite heure après, je dois constater que je ne suis toujours pas arrivée là où je devrais être. En clair, je me suis perdue. Il est vrai que mon sens de l’orientation n’est pas ma principale qualité…
    
    Bah, au pire, je prendrai un taxi, même s’il y a du kilomètre au compteur pour regagner mon hôtel ! Le pire, c’est que, Laurine, ma colocataire de voyage ne s’inquiétera même pas si je ne suis pas là ce soir ; elle part en vacances pour aller chasser le mâle local, et dès son arrivé, elle avait déjà trouvé chaussure à son pied ! Bref, elle partage une chambre avec moi, mais elle y dort rarement la nuit…
    
    Sacrée Laurine, va ! Quelque part, je l’envie, même si je n’approuve pas toujours !
    
    Une grande vitrine colorée et chatoyante attire mon œil, je m’approche. Il y a des tas de choses belles et intéressantes, je parle tout haut :
    
    — Vraiment très belles, ces choses en vitrine !
    
    C’est alors qu’une voix connue répond :
    
    — Belle vitrine, mais pas autant que ...
    ... vous.
    
    Je pivote instantanément sur mes talons : mon voyeur était derrière moi, grand sourire aux lèvres, lunettes de soleil sur le bout de son nez.
    
    — Mais… vous faites quoi, là ? Vous m’avez suivie ?
    — Cette ville est assez petite, vous savez. Mais les rues sont tortueuses, ce qui donne cette impression de grandeur dédaléenne.
    — Ça ne répond pas à ma question : vous m’avez suivie, oui ou non ?
    — Si je vous disais que non, vous me croiriez ?
    — Non, pas trop !
    — Vous voyez : que je dise blanc ou noir, vous avez déjà votre préjugé. Donc inutile que je cherche à me justifier.
    — OK, on le dira comme ça. Admettons et n’en parlons plus. Grandeur dédaléenne, vous avez du vocabulaire ! Je me demande où vous allez chercher la tournure de vos phrases.
    — Comme déjà dit, en pensionnat, en Suisse. Et puis, Dédale était grec…
    
    Je soupire, je sens que je n’en tirerai rien, il répondra ce qu’il aura envie de répondre, et le pire, c’est qu’il le fera sans aucune gêne. Il enlève ses lunettes et les accroche dans l’échancrure de sa chemise :
    
    — Parlons peu, mais parlons bien. Je crois avoir compris que vous cherchiez votre arrêt de bus.
    — Et vous osez prétendre que vous ne m’aviez pas suivie ? Comment pouvez-vous savoir ça, dites ?
    — Je ne suis pas mauvais pour deviner ou conclure ce genre de choses…
    — Je vais faire comme si… OK, je cherche mon arrêt car je dois quand même retourner à l’hôtel avant que la nuit ne tombe.
    — Vous désirez aller où ?
    — Vous ne voulez pas le numéro de ...
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